8 mai 1945, victoire en Europe de la Révolution Socialiste sur le fascisme

Le 2 mai 1945, la bataille de Berlin est conclue par la capitulation des forces nazies défendant la capitale du Reich. Hitler s’est suicidé le 30 avril 1945. Le 8 mai 1945 à 22 h 43 la capitulation sans condition de l’Allemagne Nazie est entérinée à Berlin au QG de l’Armée Rouge. En Asie, le 15 août 1945 voit à son tour la capitulation du fascisme japonais. La guerre la plus barbare de l’Histoire vient de s’achever par la victoire des forces Alliées sur les forces coalisées fascistes dans le monde. Le bilan est sans commune mesure, 2.5 % de la population mondiale a disparu soit 60 millions de personnes, dû à l’impérialisme génocidaire.

Quel bilan politique, nous révolutionnaires, devons-nous tirer de la seconde guerre mondiale ? Les enjeux commémoratifs doivent nous importer peu, nous devons seulement voir les questions idéologiques et politiques de fond. Aujourd’hui, la propagande impérialiste fait des Américains les grands libérateurs du fascisme en Europe mais aussi en Asie. Le Débarquement (le Jour J, 6 juin 1944) serait le fait le plus important de la guerre en Europe et le largage de deux bombes Atomiques sur le Japon aurait scellé le sort du fascisme.

Nous devons l’affirmer sans détour, tout cela est un mensonge propagé pour cacher le vrai rôle de l’URSS, de Staline, du Parti Communiste (bolchevik) de l’URSS, du système social socialiste, mais aussi des communistes chinois, et de la stratégie communiste de Guerre Populaire Prolongée, dirigée par le Président Mao, qui sera traitée dans un autre article. Nous ne nions pas le rôle des USA ou des Britanniques dans la guerre antifasciste mais de fait ce ne sont pas eux qui ont détruit la machine de guerre fasciste.

Comme matérialistes, nous devons partir des faits : 26 millions de soviétiques dont 11 millions de soldats sont morts principalement dû à la famine provoquée par les Nazis visant à exterminer la population slave de leur « espace vital », c’est à dire pour la création de leur Empire colonial. A titre de comparaison, 416 000 soldats US morts et très peu de civil sont morts, et pour le Royaume-Uni c’est peu ou prou le même nombre (avec 30000 civils). La France, pourtant puissance vaincue par les Nazis a eu plus de morts. Les soviétiques ont détruit 5 millions de soldats Nazis (et alliés) et ont fait 4 millions de prisonniers. C’est à l’Est que les Nazis humainement et matériellement ont perdu la guerre, pas ailleurs.

L’armée rouge saluée à son entrée dans Bucarest, 1944

La question est de savoir ce qui a vaincu les Nazis : le froid, la taille du territoire, la masse de « moujiks » (paysans russes) sacrifiable à souhait… comme la propagande nazi n’a cessé de le répéter et qui continue d’être propagé par les médias bourgeois, ou alors autre chose. La question est de savoir comment l’URSS a pu supporter la guerre d’extermination la plus barbare de l’Histoire humaine sans s’effondrer. Les Nazis, les premiers, mais aussi les autres impérialistes (US, UK, France) pensaient que l’URSS n’était qu’une « maison pourrie » et qu’en enfonçant la porte tout le système allait s’effondrer. Les impérialistes pensaient à tord que la collectivisation, que les purges du Parti et de l’Armée Rouge n’étaient que des mesures terroristes contre le peuple, et que ces-dits peuples se soulèveraient comme une seul homme pour accueillir leurs « libérateurs ». Même les historiens les plus honnêtes, actuellement, ont du mal à accepter que c’est la Révolution Socialiste, l’État socialiste (la dictature du Prolétariat), le Parti Communiste dirigé par Staline et sa politique d’avant-guerre qui ont vaincu le Nazisme.

Les Nazis les premiers ont été plus que surpris de la résistance farouche qu’ont mené les soviétiques jusqu’à même reconnaître la supériorité de l’État socialiste sur l’Etat Nazi. Ce fait historique sans précédent n’est pas le fruit du hasard mais d’une lutte déterminée menée par le Camarade Staline pour donner au Parti Communiste une ligne juste pour le développement du socialisme comme base matérielle de la guerre contre le Nazisme. Les soviétiques savaient dès l’arrivée d’Hitler au pouvoir qu’il représentait la faction des impérialistes allemands les plus virulents et que son but était de donner aux monopoles allemands ce qu’il leur manquait cruellement : un Empire colonial. L’Allemagne ne pouvant rivaliser avec la Marine Britannique, alors l’Empire colonial se ferait aux dépends des populations de l’est de l’Europe (Europe centrale et URSS). Staline, visionnaire, guidé par le Marxisme-Léninisme, savait dès le début qu’il fallait une base industrielle puissante pour éviter de perdre la guerre d’extermination, c’est-à-dire qu’il fallait accélérer le développement du socialisme seul à même de pallier le retard de l’URSS face aux impérialistes. Les luttes contre les différentes déviations dans le PC(b)US ont duré 13 ans et avaient comme base la lutte entre la ligne rouge, celle de la Révolution socialiste et la noire, celle du retour au capitalisme. La grande lutte pour la collectivisation de l’agriculture a concentré cette question. Les mensonges historiques ont dit que Staline était contre les paysans : c’est absolument faux. Il était contre les Koulaks, paysans riches et propriétaires terriens, qui matériellement et idéologiquement détenaient un grand pouvoir en URSS, c’était les restes du féodalisme et le capitalisme à la campagne. Non seulement ils étaient contre le Pouvoir soviétique mais détournaient les récoltes, ils menaient de vaste campagnes de sabotage. La bataille pour la collectivisation a connu des déviations qui ont été reconnues par Staline lui même (lire « le vertige du succès 1930 »). Ce document important était même brandi par des paysans lors de révoltes contre ces déviations et contre les koulaks, ils réclamaient que les autorités locales suivent la ligne de Staline et du Comité Central.

la collectivisation a permis d’accélérer l’industrialisation qui ne s’est pas faite au dépend des campagnes mais en lien dialectique avec elle. La collectivisation a permis de moderniser l’agriculture qui a pu être permise par l’industrialisation elle-même. L’URSS a connu un grand développement économique, social et culturel inédit dans l’Histoire sous Staline, les chiffres parlent d’eux-mêmes. La politique de Staline a constamment renforcé l’alliance ouvrière-paysanne sous direction du Parti Communiste (bolchévik) de l’Union Soviétique. La preuve étant que la majorité des soldats de l’Armée Rouge étaient des paysans durant la guerre. Le développement du socialisme (économique, social et culturel), les grandes luttes dans le Parti, ont permis l’apparition d’une nouvelle génération de communistes déterminés, fidèles au Parti et à son Chef et à la Révolution. Les Procès de Moscou ont été la conclusion d’une lutte qui a duré 13 ans contre la droite dans le Parti qui n’a jamais voulu se soumettre à la majorité. Les Procès ont permis de renforcer le Parti et de mettre un stop durable aux sabotages économiques organisés par des cellules clandestines dans le Parti et en URSS. Les purges dans l’Armée Rouge ont permis, là aussi, de renforcer l’Armée en écrasant les possibles factions traîtres. Ne faut-il pas rappeler qu’à la fin de 1918, l’Armée Rouge était composée de 5000 commandants Rouges, 6000 commissaires politiques et… 165.000 anciens officiers du Tsar! Staline était-il fou de penser qu’un nombre de militaires de hauts-rangs dans l’Armée Rouge aurait pu passer à l’ennemi ?

Y a-t-il eu des excès ? Assurément, tout processus révolutionnaire est ainsi fait. Penser que les luttes dans le PC(b)US, la collectivisation, les Purges dans l’Armée Rouge, les Procès de Moscou, n’ont rien à voir avec la lutte de classes c’est ne rien comprendre à la bataille titanesque qu’implique la lutte sous le socialisme pour que triomphe ladite Révolution Socialiste. C’est nier que la lutte des classes continue après la conquête du Pouvoir dans des formes encore plus aiguës.

C’est le Troskysme, servant directement les intérêts bourgeois, qui a véhiculé tous les mensonges sur l’URSS de Staline, aujourd’hui la bourgeoisie a fait sienne les thèses trotskystes, c’est dire si le Troskysme est révolutionnaire..

Staline savait qu’ils n’avaient pas plus de 10 ans pour créer une URSS puissante, l’Histoire a montré qu’il avait absolument raison sur toute la ligne. Le processus révolutionnaire pour que la ligne prolétarienne triomphe dans le PC(b)US a permis de préparer la défense de l’URSS en développant des cadres communistes prêts à tout pour la défense de la Révolution et d’importante réserves stratégiques.

Cette lutte ne fut pas qu’interne à l’URSS, elle a été mené conjointement avec l’Internationale Communiste pour développer un large Front Anti-fascise mondial qui a permis de vaincre le Nazisme. Le prolétariat et masses du Monde dirigée par les Partis Communistes ont porté la ligne antifasciste de défense de l’Union Soviétique, seule base Rouge pour la Révolution. Elle a déclenché partout dans les pays occupés la Résistance armée, véritable guerre de Libération Nationale Antifasciste. Cette immense bataille a forcé les impérialistes et gouvernements réactionnaires à soutenir la défense de l’URSS face au Nazisme et de participer à cette guerre pour la civilisation. Penser que cela était un fait acquis c’est vite oublier les connivences très fortes avec l’Allemagne Nazie. L’effort militariste allemand n’aurait pas pu être mené à bien sans les capitaux US, britanniques et français. Le Pacte Molotov-Ribbentrop dont les bourgeois se servent pour salir les Communistes, le Socialisme et Staline, a été un des plus grands coups du Dirigeant soviétique. Il a permis de gagner un temps précieux pour continuer le réarmement et, au final, a donné quelques centaines de kilomètres qui ont coûté cher à la Wehrmacht lors de l’Opération Barbarossa. De même la Guerre d’Hiver contre la Finlande a été sciemment provoquée par les Français et les Britanniques dont l’URSS demeurait le principal ennemi. La Finlande était prête à un échange de terre largement positif pour elle, mais les « Alliés »  ont poussé à la guerre.

La guerre est la continuation de la politique par d’autres chemins, c’est donc les choix politiques portés par Staline qui ont permis que le miracle se réalise. Staline est resté au poste de commande au plus prêt du front à Moscou quand les Nazis rentraient dans les Faubourgs de la capitale. A ce moment crucial de l’Histoire contemporaine, où un sauve-qui-peut chez l’élite moscovite se dessinait, Staline fit un rapport mémorable lors du XXIVe anniversaire de la Grande Révolution socialiste d’Octobre et un Discours prononcé à la revue de l’armée rouge sur la place Rouge à Moscou qui unit tous les peuples d’Union Soviétique en redonnant la confiance dans la victoire finale derrière le Parti Communiste et son dirigeant. Ces documents sont d’une immense portée historique, ils doivent être étudié par tous révolutionnaires sincères.

Nous comprenons donc que c’est bien le Parti Communiste, son dirigeant, le système social et politique, la Dictature du Prolétariat et le régime économique Socialiste qui ont permis d’éradiquer de la face de la terre le Nazisme, rejeton le plus barbare du mode de production capitaliste. La question de l’organisation politique transparaît tout le long de l’article pour arriver à la conclusion que le prolétariat et les masses populaires peuvent tout si elles ont un Parti Communiste forgé à la hauteur des enjeux historique. Tout cela devrait suffire à redonner à Staline la place qui lui revient dans l’Histoire : l’artisan de la victoire contre le Nazisme.

Notre époque pourrait, à s’y méprendre, ressembler au début des années 30 mais cela serait oublier que la roue de l’Histoire ne tourne pas en arrière. Il est évident que les bases de ce qui a créé le Nazisme, les monopoles impérialiste les plus agressifs plongés dans les crises, sont à l’œuvre pour replonger l’Humanité dans une guerre de bandits visant au redécoupage colonial du monde. La politique de Macron, ce va-t-en guerre, sert les mêmes maîtres qui ont plongé l’Humanité dans la nuit, mais ce sont les mêmes forces qui peuvent et vont vaincre cette calamité : le prolétariat dirigé par le Parti Communiste. Pour la première fois dans l’Histoire nous pouvons conjurer la guerre mondiale impérialiste de rapine par l’action coordonnée du prolétariat, des masses populaires, des peuples du monde qui sont beaucoup plus conscients des enjeux de l’époque et chauffés à blanc par la crise de l’impérialisme. Et si cela échoue, nous transformerons la future guerre inter-impérialiste en son tombeau et nous éradiquerons à tout jamais ce système génocidaire de la face de la Terre. L’unique donnée, la seule qui doit nous tenir en haleine au quotidien c’est la Reconstitution du Parti Communiste et nous aussi nous avons 10 ans.

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