Lyon : le quartier des Etats-Unis soutient la lutte pour la Justice et la Vérité pour Bilal

Le samedi 5 avril, avait lieu une mobilisation à Toulouse à l’appel du Comité Justice et Vérité pour Bilal – constitué de sa famille et de ses proches – dans le quartier de la Reynerie à Toulouse. Ce jeune homme, qui aurait trente cinq ans le weekend dernier était père de famille, et a été percuté par la police au volant de son scooter. A ce moment, Bilal n’était pas en excès de vitesse, ni en délit de fuite. La justice refuse d’ailleurs de rendre les vidéos. Dans ce contexte, l’appel à la manifestation, qui était soutenu par le CPES du Mirail et l’UL CGT locale, a réuni plus de 500 personnes qui voulaient rendre hommage à cette figure du quartier, mais aussi lutter pour la Justice, c’est à dire pour la fin des assassinats policiers et de l’impunité.

Le CPES des Etats-Unis-Viviani, en coordination avec le CPES du Mirail, a décidé d’élargir la lutte en organisant une soirée de mobilisation et d’hommage pour Bilal au cœur de Viviani. L’objectif affiché est de soutenir la lutte, et de montrer l’unité de quartiers populaires de France, qui ont les mêmes problématiques : salaires faibles, pauvreté, vie chère, harcèlement policier, dégradation du parc de logement, absence de services publics et sociaux, vie associative et culturelle de plus en plus fragilisée, ennui. Il faut le souligner, car cette lutte à un impact national.

Les activistes du CPES organisent d’abord un atelier de boxe pour les jeunes, qui a eu un certain succès. Certains enfants ont ensuite témoigné de leurs inquiétudes et de leur colère face aux injustices : la pauvreté, le fait d’être bloqué au quartier, bien sûr, mais aussi le racisme et le harcèlement policier. Cet aspect n’est pas cantonné à Toulouse mais présent dans tous les quartiers populaires de France.

A la suite de l’atelier de boxe, vers 19h, les activistes du CPES accompagnés des habitants décident d’une minute de silence, avant de prononcer un discours. C’est un rappel du contexte de l’assassinat du jeune homme. En effet, Bilal était mécanicien et considéré comme un pilier du quartier, comme une personne toujours prête à rendre service et à donner de sa personne pour le quartier. C’est l’occupation policière du Mirail qui accompagne les plans de destructions du quartier qui a conduit à l’assassinat du jeune homme. A la fin de ce dernier, les activistes accompagnés des habitants ont scandé des slogans. Des photos sont également prises en soutien aux habitants du Mirail en lutte.

La soirée s’est terminée avec un barbecue pendant lequel les activistes du Comité et les habitants ont pu discuter, de politique mais aussi de nombreux autres sujets. Dans les discussions, le point le plus évident est la conscience que ce qu’il se passe là bas, à Toulouse, est un reflet de la situation qui existe ici, au quartier des Etats. C’est dans une ambiance conviviale que la cinquantaine de personnes s’est quittée en se donnant rendez vous pour d’autres activités qui animeront tout l’été la vie du quartier.

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