CUpLGIA : Le 17 avril, journée des prisonniers palestiniens, mobilisons-nous !

Nous partageons ici le dernier communiqué de le Campagne Unitaire pour la Libération de Georges Ibrahim Abdallah (CUpLGIA), appelant à une journée d’action aujourd’hui jeudi 17 avril, dans le cadre de la journée internationale des prisonniers palestiniens.

Chers amis, chers camarades

Le 19 juin 1999, Georges Abdallah et 50 autres prisonniers politiques signaient une plateforme, tous et toutes des militant(e)s révolutionnaires, communistes, anarchistes, antifascistes ou anti-impérialistes détenu(e)s dans les prisons de la bourgeoisie impérialiste pour leurs activités politiques et/ou politico-militaires. Au-delà de leurs divergences politiques et idéologiques, ils entendaient constituer une communauté de lutte dans et contre la prison impérialiste et réaffirmaient notamment alors d’une seule voix ces paroles qui résonnent encore ô combien aujourd’hui :

« La solidarité est une arme ! Les signataires constatent que les raisons qui les ont amené(e)s à lutter contre la bourgeoisie impérialiste, ses États, ses alliances, ses fractions nationales, ses compradores, ses forces armées et policières, etc., loin d’avoir disparu, sont plus impératives que jamais. Jamais l’injustice, la misère et l’oppression n’ont régné à ce point en maîtres de l’humanité. Les lois de l’économie de marché plongent chaque jour plus profondément les peuples du monde dans la misère. La négation des droits nationaux de nombreux peuples, le racisme, le sexisme et la dévastation de l’écosystème participent de cet écrasement général de l’humanité au profit d’une poignée de nanti(e)s. On a raison de se révolter ! ».

Ces signataires qui réaffirmaient par cette plate-forme « leur attachement à la cause des peuples et à la lutte contre l’oppression et l’exploitation » regroupaient des militants et combattants de France, de Turquie, d’Espagne, d’Irlande, d’Italie, de Russie, de Belgique qui tous confirmaient la légitimité de leur combat sans repentir, ni capitulation et appelaient toutes les forces et toutes les personnes solidaires à « prendre acte de la communauté de lutte qu’ils constituent, à refléter cette communauté de lutte dans leur propre activité de soutien et à développer la coopération et l’unité entre elles ».

Cette journée du 17 avril – telle que nous la commémorons – œuvre à cela en regroupant autour de cette date si symbolique tous les soutiens solidaires à nos prisonniers politiques incarcérés en France et aussi de par le monde qui par leur engagement, leurs luttes et leur combat qu’ils soient antisioniste, anticolonialiste, anticapitaliste, anti-impérialiste participent bien de cette communauté de lutte au service de la cause des peuples et contre l’oppression et l’exploitation.

Ainsi, en cette date du 17 avril, nous nous souvenons et rendons hommage à ce premier prisonnier palestinien, Mahmoud Bakr Hijazi, libéré le 17 avril 1974 et en référence de qui cette date, à compter de 1975, est devenue depuis lors la Journée du Prisonnier Palestinien ; et avec lui, nous saluons chaque jour qui passe et en particulier aujourd’hui toutes les prisonnières et prisonniers palestiniens incarcérés dans les geôles sionistes : ces prisonniers, l’association Addameer les dénombre à l’heure actuelle à 9900, dont 3498 en détention administrative, 400 enfants et 27 femmes : leur nombre a été multiplié par 7 pour les détentions administratives depuis 2022 et notamment après le 7 octobre. Ces hommes et ces femmes sont aujourd’hui aux mains de l’ennemi pour avoir été et être encore aujourd’hui à l’avant-garde du combat héroïque de la libération de la Palestine contre l’occupant et la barbarie de sa colonisation de peuplement ; et c’est bien cet engagement de tout un peuple, cette volonté collective de résistance inscrite depuis toujours dans la mémoire palestinienne que leur font payer leurs bourreaux en leur infligeant torture, privations, isolement, traitements dégradants et toutes les formes de mise à mort à l’ordre du jour dans les geôles sionistes – notamment par privation de soin médical comme ce fut le cas contre le grand résistant Walid Daqqah, « notre Walid ». Et pour autant, ces femmes et ces hommes de Palestine mais aussi de partout dans le monde qui, un jour, se sont soulevés contre l’occupant, contre l’oppresseur, contre l’exploiteur sont bien aussi le signe de ce que Georges Abdallah nomme les « flambeaux qui illuminent le cheminement de la Résistance, de la libération, de la liberté et de l’émancipation ». C’est bien en tant que tels, en tant que Résistantes et Résistants que ces hommes et ces femmes sont embastillés dans les geôles sionistes mais aussi « dans les cellules d’isolement au Maroc, en Turquie, en Grèce, aux Philippines et ailleurs de par le monde », en Espagne, au Chili, en Argentine, aux Etats-Unis, en Kanaki, en Italie, en Corse, au pays basque et ailleurs… C’est bien en tant que tels que nous les défendons et exigeons leur libération en cette journée du 17 avril déclarée également en 2004, par plusieurs organisations réunies à l’occasion de la Première Conférence Internationale sur les Prisonniers Politiques à Donostia (Euskal Herria) « Journée Internationale des Prisonniers Politiques ». C’est bien en tant que tels que nous nous reconnaissons dans leur combat de lutte de libération nationale, contre l’occupant, pour l’autodétermination, pour leur terre ancestrale, contre les régimes réactionnaires antipopulaires, contre l’oppression, l’exploitation, l’impérialisme et pour la cause des peuples !

Mais cette journée du 17 avril – et cela aussi Georges Abdallah nous le rappelle – n’est pas seulement destinée à dénoncer une fois de plus la barbarie de l’occupant sioniste et de tous les « criminels geôliers » de nos prisonniers politiques, ; elle n’est pas seulement destinée à honorer nos Résistants captifs en rappelant leur abnégation et leurs sacrifices ou leur inébranlable volonté de tenir debout : « être captif, là n’est pas la question : il s’agit de ne pas se rendre ! » (Nazim Hikmet). Par la célébration de cette Journée du Prisonnier, nous sont rappelés, avant toute autre chose, « nos devoirs envers nos camarades captifs et en premier lieu, l’inscription de leur libération dans la dynamique globale de nos luttes en cours ».

Alors oui, camarades, en cette journée du 17 avril, nous réaffirmons notre volonté de lutter contre l’oubli, de transmettre la mémoire des combats et rappeler les revendications de nos camarades emprisonnés. Par cette journée, nous réaffirmons notre solidarité inconditionnelle avec tous les prisonniers palestiniens qui ont choisi de résister sous toutes les formes contre toutes les formes de l’occupation sioniste. Nous réaffirmons avec Georges Abdallah que ces milliers de prisonnières et de prisonniers embastillés, aujourd’hui encore plus qu’hier, à l’heure de ce génocide en cours et de cette volonté d’anéantissement de tout ce qui est Palestinien, sont le fer de lance de la lutte existentielle du peuple palestinien toujours en acte et toujours vivace et qu’en ce sens, il est de nos impératifs d’user de notre arme qu’est la solidarité internationale des peuples pour arracher ses protagonistes révolutionnaires des griffes de l’ennemi ! Ce qui vaut pour ces « indomptables Héros résistants captifs dans les geôles sionistes » vaut naturellement pour tous nos prisonniers politiques de par le monde et notamment aussi ici en France pour notre camarade Georges Abdallah qui, le 19 juin, lors de cette nouvelle audience de la Cour d’appel, doit être déclaré libre !

La Palestine vivra ! La Palestine vaincra !
Soyons dignes, camarades, de l’épopée des flambeaux de la liberté ! Libérons-les ! Libérons-le !

Liberté pour tous les prisonniers politiques, pour les prisonniers palestiniens et pour Georges Abdallah ! Vive la solidarité internationale des peuples !
Pour la victoire ou la victoire !

Paris, le 15 avril 2025

Campagne unitaire pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah

Voir aussi

Dernières actualités de la lutte