À bas la répression du mouvement étudiant Indien – Solidarité avec le Revolutionnary Student Front !

Nous partageons ici le dernier communiqué du Bureau national de la Ligue de la jeunesse révolutionnaire (LJR) et des Jeunes Révolutionnaires.

Un ministre qui écrase avec sa voiture des étudiants qui luttent pour la démocratie, voilà la norme dans l’état réactionnaire indien.

Nous partageons notre solidarité avec les étudiants du Revolutionary Student Front, nos camarades indiens qui nous communiquent un récit glaçant sur la situation de la répression d’état dans les universités et nous exprimons notre solidarité avec nos camarades contre une attaque violente des autorités fascistes contre des étudiants en lutte. Récemment les étudiants de l’Université Jadavpur de Kolkatta en Inde ont été attaqués par les forces gouvernementales à l’entrée de l’Université pendant d’une action de protestation. Lors de cette manifestation, les étudiants ont été volontairement écrasés par la voiture du ministre de l’éducation de l’État du Bengale de l’Ouest.

Les étudiants protestaient contre les mesures antidémocratiques du gouvernement dans les universités. Notamment depuis 2019 l’université de Jadavpur n’a tenu aucune élection étudiante enlevant le peu de pouvoir démocratique que les étudiants avaient. C’est également le cas des autres universités du Bengale de l’Ouest qui elles ne tiennent plus d’élections étudiantes depuis 2013-2014.

Ce mouvement étudiant c’est d’abord l’accumulation de la colère contre la corruption des universités en Inde, qui appliquent la violence et mènent dans l’enseignement supérieur les politiques fascistes dictés par l’état réactionnaire indien. Depuis des années des atrocités d’une violence grave ont été perpétrés par le gouvernement central et régional contre les étudiants mobilisés. Plusieurs étudiants ont commis des suicides sous les menaces et le harcèlement des éléments d’extrême droite dans les universités, principalement des professeurs et des administratifs, des représentants de l’autorité. De nombreuses politiques de privatisation des universités ont été menées par l’état. Les programmes universitaires sont modifiés pour correspondre à la rhétorique fasciste Hindu du parti au pouvoir, un phénomène que les étudiants révolutionnaires appellent la « safranisation ».

À l’Université de Jadavpur et dans l’État du Bengale de l’Ouest en général nos camarades du Front Révolutionnaire des étudiants (RSF) et leurs alliés luttent le plus férocement contre les mesures répressives de l’état. Récemment le 1er mars durant la mobilisation organisée par la RSF et d’autres organisations étudiantes de gauche avaient pour objectif d’appeler au respect de la démocratie dans les universités et d’organiser des élections étudiantes justes et démocratiques. Le Ministre de l’éducation du Bengale de l’Ouest a accepté de se rendre à une rencontre avec les étudiants pour en discuter. À son arrivée quand les étudiants ont demandé une discussion transparente, le parti au pouvoir TMC Trinamool Congress a envoyé plus de 1 000 gros bras pour taper et harceler les étudiants qui manifestaient. Et des professeurs de l’université les ont rejoints dans cette attaque violente qui a fait de nombreux blessés et s’en prenant même aux jeunes étudiantes et en leur déchirant les vêtements.

Quand le ministre a décidé de quitter le campus sans aucune discussion décente, les étudiants ont continué à lutter en bloquant le passage de sa voiture en s’asseyant pacifiquement devant la voiture. Un professeur fasciste a crié « roule leur dessus ». Et c’est ce que le ministre a fait ! Il a écrasé le camarade du RSF Indranuj Ray qui se trouve dans un état grave à l’hôpital, les roues de la voiture ont roulé sur sa tête et les médecins disent qu’il pourrait perdre son œil gauche dû à cet accident. Accident n’est pas le mot adapté il faudrait plutôt parler de tentative de meurtre par le ministre. En parallèle l’État Indien poursuit 18 étudiants pour leur participation au blocus et a déjà arrêté et emprisonné un militant.

Les dernières déclarations des camarades sont claires, ils gardent l’esprit révolutionnaire et combatif, ils se disent prêts à sacrifier jusqu’à leurs vies pour la démocratie dans les universités. Cette action ne fait pas peur à nos camarades, au contraire ça alimente la flamme révolutionnaire qui brûle en eux.

Cette attaque qui n’a pas été couverte par les médias indiens, entièrement contrôlés par le gouvernement et qui a été approuvé par l’administration universitaire corrompue, survient dans le cadre d’une offensive constante du vieil État Indien contre le mouvement démocrate, progressiste et révolutionnaire dans tout le pays.

Depuis des années, des figures contestant la politique criminelle du gouvernement indien font l’objet d’une intense répression à l’image du professeur Saibaba, emprisonné pendant des années pour sa contestation de l’ordre féodal en Inde.

Dans les universités en Inde les milices fascistes se développent et attaquent régulièrement les étudiants. Les organisations de gauche sont réprimées et se voient constamment ciblées par les administrations qui tentent de mettre fin aux contestations des étudiants révoltés par la répression politique, le manque croissant de moyens ainsi que la privatisation des universités.

Ces attaques ne sont pas limitées aux universités mais à toute l’Inde où le gouvernement du fasciste Modi envoie ses forces de police, ses forces militaires et paramilitaires pour tenter de faire taire les luttes. Les luttes des paysans et minorités ethniques dans les campagnes et celles des prolétaires et étudiants dans les villes résisteront jusqu’à la victoire face à un gouvernement vendu aux impérialistes et toujours plus réactionnaire. Leur courage ne peut que nous inspirer.

Nous dénonçons fermement ces infâmes attaques contre les étudiants et le Revolutionnary Student Front, et nous nous joignons aux revendications de nos camarades qui exigent l’arrestation du ministre de l’éducation Bratya Basu.

En tant qu’organisations luttant au sein de l’État Français, nous nous tenons aux côtés de nos camarades d’Inde et saluons leur héroïque résistance !

Vive la lutte des étudiants révolutionnaires d’Inde !

À bas la répression criminelle contre le Radical Student Front !

Vive la solidarité internationale !

Ligue de la Jeunesse Révolutionnaire & Jeunes Révolutionnaire.

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