Toulouse : justice pour Maïky !

Ces mercredi 19 et jeudi 20 février se sont déroulées deux marches blanches en hommage à Maïky Loerch, jeune père de famille de 28 ans assassiné d’une balle dans la tête par un gendarme le 25 juillet dernier dans le nord de Toulouse alors qu’il se trouvait au volant de sa voiture en compagnie de sa femme et de sa fille âgée de quelques mois. C’est en compagnie du CPES du Mirail et du Comité Vérité et Justice pour Bilal nouvellement créé que la Cause du Peuple s’est rendue à ces marches blanches organisées par la famille. Plus d’une centaine de personnes, mêlant famille, amis et soutiens sincères de Maïky, tous unis, ont ainsi marché de la place Jean Jaurès au Palais de Justice sous les cris de « Justice pour Maïky ! » et de « Justice pour Bilal », encadrée par un contingent policier démesuré.

Des membres du Comité Vérité et Justice pour Bilal (du nom de Thibault « Bilal » Weninger, mort le mois dernier à Bagatelle dans des circonstances qui laissent penser que la police est loin d’être innocente) ont pu prendre la parole et appelé à s’unir contre les crimes policiers en hausse constante, rappelant la similarité des victimes : arabes, noirs, gitans : c’est une véritable guerre envers les masses les plus pauvres de notre pays qui est menée par le gouvernement. La véritable raison de l’assassinat de Maïky, ce n’est pas le refus d’obtempérer, son seul crime est d’avoir appartenu à la communauté gitane et de s’être retrouvé au mauvais endroit au mauvais moment, tout comme celui de Bilal fut simplement d’habiter un quartier populaire de France, dans lesquels règne un état d’exception permanent.

Mais l’heure n’était pas à la lamentation : « On va se battre jusqu’au bout ! On ne lachera rien ! » « Si la justice n’est pas rendue, on fera justice nous mêmes ! » « Si le peuple gitan, le peuple arabe et le peuple africain se réveille ensemble, il n’y aura pas assez de policiers ! » c’est bien ces mots, des mots de combats, qui ont agrémenté l’hommage. La marche du jeudi s’est terminée devant un peloton de CRS alignés en bas des marches du palais de justice, devant lesquels s’exprimait la juste colère des manifestant, comme la veuve de Maïky, qui leur montra le visage de son orpheline d’un an (4 mois au moment de l’assassinat). Dans le même temps, le tramway fut bloqué avec des plots et la banderole. Loin des appels au calme, c’est un véritable désir ardent de justice qui a animé la centaine de personnes présentes et qui perdurera assurément jusqu’à ce que justice soit rendue.

Notre journal transmet tout son soutien à la famille pour leur deuil, aux amis et collègues de Maïky et appuiera jusqu’au bout la juste lutte contre les crimes policiers.

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