Mercredi 15 Octobre a eu lieu à l’Université Paris 8 de Saint-Denis une grande conférence réunissant plus de 300 personnes, ainsi que de nombreuses organisations.
S’organisant dans le cadre de la « semaine anti-impérialiste » appelée par la Fédération Syndicale Étudiante (FSE) à l’échelle nationale, cet évènement où sont intervenues différentes organisations démocratiques, anti-impérialistes et révolutionnaires, a été une immense réussite. En réalité, ce fut le plus important événement politique à Paris 8 depuis des années.
Dans un amphi bondé, étudiants, professeurs et activistes se sont réunis pendant plus de deux heures, pour écouter dans un premier temps le bilan présenté par la Campagne unitaire pour la libération de Georges Abdallah (CUpLGIA). Ce bilan est celui d’une lutte victorieuse et pleine de leçons : les plus importantes sont la nécessité de l’unité dans la lutte, de la combativité, de la solidarité envers les militants emprisonnés, mais aussi celle du soutien sans failles aux résistances populaires à travers le monde, en particulier l’héroïque résistance nationale Palestinienne.
De son côté, la FSE a rappelé la nécessité pour les étudiants d’un pays impérialiste de développer un fort courant de solidarité avec les peuples opprimés à travers le monde. Pourquoi ? Car nous vivons dans un pays qui participe activement à l’oppression de la grande majorité des pays du monde : de l’Afrique à la Palestine, en passant par nos propres colonies, comme en Kanaky.
Durant cette conférence, la FSE a montré avec force et combativité la nécessité pour les étudiants de se mobiliser comme ils l’ont fait pour libérer Georges Abdallah dans la lutte anti-impérialiste.
Les organisations Kanak ont également pu s’exprimer sur la situation de leurs prisonniers, prisonniers qui ont subi des déportations en France et un harcèlement judiciaire sans précédents dans la vaine tentative de briser la résistance de leur peuple. A l’instar de Georges, ces prisonniers ont relevé la tête face à la répression et continuent le combat pour l’émancipation vis-à-vis du colonialisme.
Ce témoignage précieux des militants de Kanaky colonisée s’inscrit pleinement dans le caractère mondial de la crise générale de l’impérialisme, qui touche toutes les régions du monde. Le fameux slogan « De la Palestine à la Kanaky : c’est fini les colonies » a été scandé puissamment dans la salle. La lutte accrue des masses à travers le monde sape les fondations d’un impérialisme à l’agonie qui ne sème que la mort et la destruction partout dans le monde. Sa chute est une nécessité historique et il est clair que la mobilisation croissante des peuples à travers le monde prépare son inévitable chute.
Enfin l’intervention du comité pour la fondation de la Ligue Anti-impérialiste en France (L.A.I.) a été particulièrement riche en enseignement : en effet, comme nous le décrivons plus haut, les facteurs objectifs de la révolte des masses à travers le monde sont bien là : toutes les semaines de nouvelles révoltes éclatent, du Maroc au Pérou, de Madagascar à l’Inde. Ce qu’il manque ? Le facteur subjectif, c’est-à-dire une organisation capable de développer, coordonner et organiser le soutien vital à toutes ces luttes à travers le monde. L’époque est à l’unité des anti-impérialistes sincères, en développant des liens puissants entre les peuples des métropoles impérialistes et des pays dominés.
Enfin, Mariam Abu Daqqa, membre du Bureau Politique du Front Populaire de Libération de la Palestine (FPLP), est intervenue par vidéo et a déclaré : « l’impérialisme et le sionisme représentent le plus grand danger pour le monde entier […] partout où nous sommes, unissons-nous contre l’impérialisme […] je vous salue au nom du peuple de la bande de Gaza ! ».
Cette déclaration de la résistance palestinienne a été très bien reçu par la conférence. C’est une ligne directrice claire pour tous ceux qui participent à la lutte contre ce système barbare qui ne mène qu’à la misère, à la faim, à l’exploitation et in fine à la guerre.
Le succès de la conférence témoigne du niveau de conscience des étudiants de cette université en particulier et de celle des étudiants de France en général et en fin de compte, de tout un pan de la jeunesse qui a été politisée à travers le génocide du peuple palestinien et plus encore à travers l’action de sa résistance.
Enfin, disons quelques mots sur les « journalistes » du média pro-génocidaire Léon. Ces derniers qui ont « infiltrés » sans grande discrétion le meeting, ont publié une vidéo censée révéler le caractère « antisémite » de cet évènement.
Ce type d’actions de l’extrême droite sioniste ne date pas d’hier. Cela fait des décennies qu’ils tentent d’assimiler l’antisionisme, à l’antisémitisme. Cette tactique vise à diviser la classe, à briser le soutien au peuple palestinien et à criminaliser les soutiens de la résistance.
Le mensonge, la calomnie, les déformations de propos ne permettront en rien de briser le fait que soutenir la Palestine et en particulier sa résistance armée, n’est pas un crime et que les révolutionnaires ont toujours lutté contre l’antisémitisme, au même titre que toutes les formes d’oppressions.
Les médias bourgeois ont tous sautés sur l’occasion pour tenter de criminaliser ce meeting, exigeant des sanctions et des arrestations. Ces derniers se sont rendus sur la fac pendant deux jours, mais sont repartis bredouilles, sans les précieux témoignages qu’ils étaient venu chercher. Pourquoi ? Car les masses étudiantes savent que leurs organisations sont du bon côté de l’histoire et que ces dernières bénéficient du soutien de la large majorité des étudiants.
Le président de l’université, le député révisionniste du coin et les traitres et collabos en tout genre ont tous « condamné sans appel l’événement ». Ces corrompus notoires qui siège dans les conseils d’administration de la fac sont entachés constamment d’histoires de détournements de fonds publics et de vols en tout genre. Que cherchent-ils ? Simplement, dans le fond des choses, à condamner et réprimer une jeunesse consciente et combattive qui relève la tête, qui ne croit pas aux mensonges, qui n’oublie pas et qui se prépare à lutter de tout son cœur pour abattre le vieux monde.


