Toulouse : Une jeunesse rouge fait trembler l’ordre public

Dans l’aube des blocages de matin, comme dans le noir du cortège de tête, à Toulouse, une lumière rouge a percé l’obscurité. À l’image de son drapeau, la jeunesse combative et organisée dans la Ligue de la Jeunesse Révolutionnaire, s’est montrée flamboyante durant toute la journée du 10 Septembre.

Un début de matinée mouvementé sous le mot d’ordre « Bloquons tout ! »

À l’appel de l’Union Locale CGT du Mirail et du Comité Populaire d’Entraide et de Solidarité du Mirail (CPES), puis de l’Assemblée Générale Indignons-Nous ! de Toulouse, une centaine de personnes s’est d’abord retrouvée à 6h30 avenue Eisenhower dans le quartier du Mirail pour bloquer la circulation. La foule réunie, composée d’habitants du quartier et du Sud de la ville, ainsi que de travailleurs de la zone organisés dans la CGT (Thalès, Continental, Capgemini…), s’est faite gazer après seulement quelques dizaines de minutes. Le cortège ne s’est pas dilué et s’est déplacé pour faire un barrage filtrant au niveau d’un autre rond-point de l’avenue. Des lecteurs nous ont également signalé la présence d’une barricade enflammée dégageant une longue colonne de fumée noire sur la rocade entre la Reynerie et Bagatelle, ayant généré un ralentissement de la circulation. Un blocage a été appelé et rejoint à la même heure au rond-point Jolimont, dans le centre-ville, et des affrontements similaires ont été observés, une barricade enflammée ayant même été érigée. Il est clair qu’à Toulouse, l’ordre publique a été troublé ! Une partie du cortège d’Eisenhower est ensuite allée rejoindre l’AG appelée par les syndicats à 10h tandis que l’autre s’est dirigée vers le soutien aux blocus lycéens déjà en cours.

Trois lycées bloqués simultanément !

Ce ne sont pas moins de trois lycées qui ont perpétué la tradition Française du blocus lycéen. Dès 6h du matin, le lycée Déodat de Severac s’est retrouvé bloqué par une équipe de jeunes révolutionnaires du lycées. À 9h30, c’était près de 150 lycéens qui se regroupaient derrière les drapeaux rouges de la Ligue de la Jeunesse Révolutionnaire et une banderole signée « Déodat DTR contre la galère ! On a raison de se révolter ! » et qui sont allés rejoindre le blocus du lycée des Arènes. Devant ces deux lycées, des tags appelant au blocage du lycée le 10 septembre étaient déjà visibles dès la rentrée, et les lycéens avaient organisé une Assemblée Générale pour s’y préparer. Le lycée Saint-Sernin s’est également organisé en amont et a tenu avec succès le blocus toute la matinée. Les lycéens de Déodat et des Arènes, rejoints par les cortège de l’avenue Eisenhower, sont allés rejoindre les autres points de rassemblement du centre-ville, comme celui des travailleurs de la santé en grève à Hôtel Dieu.

30.000 personnes en manifestation !

À l’appel de l’Assemblée Générale du 10 septembre et des syndicats, une foule nombreuse de manifestants s’est réunie à Jean Jaurès. Devant un cortège dynamique du Collectif Jeunes de la CGT s’est formé un cortège de tête composé des personnes les plus combatives : jeunes, travailleurs, anciens gilets jaunes et révolutionnaires. À l’avant, une banderole rouge, blanche et jaune, arborant l’universel slogan « On a raison de se révolter ! », signé de la Ligue de la Jeunesse Révolutionnaire. Le cortège a notamment pu donner la parole à une membre du Comité Vérité et Justice pour Bilal en pleine manifestation, qui a pu rappeler l’importance de lier les revendications du 10 Septembre à la question des violences policières et des quartiers populaires. Animé par des slogans combatifs et classistes, refusant de se laisser dicter l’ordre de marche par les CRS, ce cortège rouge maintenait sa marche sans trembler, arborant des foulards rouges et marchant en avant drapeau déployé. Le cordon policier n’a fait que reculer, la peur dans les yeux, une immense foule scandant « On est plus nombreux que vous ! ». Par moments, comme pour sauver leur honneur bafoué, ils cherchaient à récupérer par la force les drapeaux rouges pointés vers eux, en vain. La manifestation s’est terminée par un assaut de la police sur la place Saint-Cyprien. Après une première salve de lacrymogènes suivie d’une charge, le cortège de tête a tenu bon et s’est rapidement regroupé derrière le contingent rouge qui s’était reformé. Les manifestants ont résisté pendant près d’une heure, ne se laissant pas apeurer par les coups de matraque et les grenades désencerclantes. La manifestation a finit par se disperser, avec quelques feux allumés dans les petites rues adjacentes. Le bilan est de 61 personnes arrêtées, c’est plus que pendant les journées les plus combatives des Gilets Jaunes. Bien que l’écrasante majorité des personnes arrêtés ont été relâchées sans suite le lendemain, la Cause du Peuple apporte son soutien aux blessés et aux personnes qui continuent de subir la répression suite à cette journée. Ce mercredi s’est terminé par de multiples rassemblements comme le repas appelé par l’AG du quartier du Mirail à l’Union Locale CGT, qui a permis à la quarantaine de personnes présentes, travailleurs en grève comme habitants et révolutionnaires, de faire le débrief de la journée dans un optimisme débordant !

Un bulletin local massivement diffusé !

Tout au long de cette journée, sur les piquets de grève, les ronds-points bloqués et dans la manifestation, ce sont près de 3000 exemplaires du Septembriste Toulousain, bulletin local de notre journal issu de l’Assemblée Générale du mouvement, qui ont été diffusés, suscitant l’enthousiasme des personnes présentes à la manifestation, dont certaines s’en sont emparé pour le distribuer par elles mêmes. Le prochain numéro est à venir pour le 18 !

Les troupes de choc en avant !

Nous le disions dans nos précédents articles à propos du mouvement : « La jeunesse devra se constituer en troupes de choc du mouvement en mettant la fougue de l’âge au service de l’action collective radicale. », elle s’est en effet constituée en troupe de choc, aux côtés de la classe ouvrière en grève, comme des masses combatives du cortège de tête. C’est aux couleurs du prolétariat, le rouge du sang des ouvriers, que la jeunesse de Toulouse comme partout en France a fait reculer la police et fait sonner les cloches du retour des communistes, dans le feu des barricades et le brouillard du gaz lacrymogène. C’est avec une ardeur encore plus grande qu’avant cette journée, que la jeunesse révolutionnaire de France continuera sa marche déterminée vers la reconstitution de la Jeunesse Communiste !

La Cause du Peuple continuera à couvrir les prochains développements du mouvement à Toulouse, qui s’annoncent déjà retentissants.

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