La CGT et les Soulèvements de la Terre en ordre de bataille pour le 10 !


La Confédération Générale du Travail a sorti un communiqué d’Appel à la lutte, à la suite de son CCN, avec des revendications qui ne souffrent pas d’ambiguïté. Le développement de la lutte des classes fait que la direction de la CGT ne peut refaire le même coup que durant les Gilets-jaunes et c’est tant mieux. Surtout que la classe ouvrière est en ébullition et que de nombreux secteurs du syndicat se mobilisent activement. Les métalos de Dunkerque le plus puissant syndicat de la puissante fédération de la Métallurgie appelle à la lutte à outrance. L’énième fermeture d’un site industriel stratégique est un appel à la guerre. La très combative Fédération Nationale des Industries de la Chimie (FNIC) a été le fer de lance de l’Appel à la mobilisation cégétiste dès le 10 septembre, ils soutiennent sans ambiguïté le mouvement Bloquons-tout ! et y participeront très activement.

Ils appellent notamment à faire de cette date une journée de mobilisation contre la répression syndicale. L’Union Départementale du Nord appelle à la mobilisation pour une autre répartition des richesses tandis que l’Union Local du Mirail (Toulouse) a publié une motion votée à l’unanimité suite à son assemblée.


La liste serait longue tant les initiatives sont larges, mais ce que nous devons noter c’est que le mouvement ouvrier organisé dans le syndicat fait partie du mouvement populaire en développement, et l’inverse étant vrai.
Nous n’avons que trop souffert de l’anti-syndicalisme distillé par le monopole médiatique depuis des décennies, s’appuyant évidemment sur les compromissions des centrales syndicales avec l’État (et donc le patronat), et de l’autre la fébrilité de la CGT face au mouvement populaire et démocratique a enlevé une grande force à l’action politique de la Classe.


Du côté des Soulèvements de la Terre  la ligne est aussi très claire. Ils mettent tout leur vaste réseau en ordre de bataille pour servir la mobilisation du 10 septembre. Malgré les limitations idéologiques, dues à son origine venant des couches intermédiaires, le Mouvement a montré à de nombreuses reprises sa grande combativité, sa capacité d’inventivité politique et fait notable, s’en prend directement aux grands monopolistes (Bolloré) et à la tendance à la guerre impérialiste.
La catastrophe écologique s’étalant sous nos yeux est plus que jamais lié à la lutte des classes et à la question centrale du Pouvoir.

Nous joignons ci-dessous ces différents appels (CGT confédérale, FNIC, UD Nord, UL Mirail…) :

Construisons un processus de lutte pour gagner, construisons la grève !


Déclaration du CCN des 26 et 27 août

Les organisations de la CGT réunies en CCN sont particulièrement préoccupées de la situation des millions de travailleuses et de travailleurs, de leurs familles victimes de la guerre et des conflits. En Ukraine, au Soudan, en République Démocratique du Congo, en Palestine et partout dans le monde, la paix et le droit international doivent être mis en œuvre immédiatement, les populations civiles doivent être protégées. À Gaza et en Palestine occupée, la folie génocidaire de Netanyahou doit être stoppée et un cessez le feu immédiat imposé par la communauté internationale permettant l’acheminement de l’aide humanitaire, la fin de l’occupation militaire israélienne, la reconstruction de Gaza et le droit à l’autodétermination pour le peuple palestinien. La CGT soutient et participe à toutes les initiatives de mobilisations permettant d’arrêter immédiatement le génocide en cours. Elle portera la proposition de faire du 21 septembre, journée mondiale pour la Paix, un temps fort de mobilisation nationale pour la Palestine. La France a enfin décidé de reconnaître l’État de Palestine, il est urgent de le faire sans délai, de cesser toute coopération avec le gouvernement d’extrême droite israélien, de prendre des sanctions et de cesser toute livraison d’armes et de composants militaires.

C’est dans ce contexte international dramatique et en pleine période de congés que le gouvernement, au service du patronat, a annoncé un budget d’une violence inédite : vol de 2 jours fériés ; doublement des franchises médicales ; gel du salaire des fonctionnaires, des pensions des retraité·e·s, de toutes les allocations sociales (aides au logement, allocations familiales, allocation adulte handicapé…) ; réforme de l’assurance chômage ; suppression de 3000 postes de fonctionnaires avant des dizaines de milliers d’autres ; coupes dans les budgets des hôpitaux, des écoles, de la culture ; volonté affichée de remettre en cause la 5ème semaine de congés payés et précariser toujours plus les contrats… Si ce budget était adopté, chacune et chacun perdrait plusieurs centaines d’euros en 2026, nos services publics et notre système de protection sociale seraient considérablement affaiblis. Dans les territoires d’Outre-Mer, ce serait la double peine : de violentes baisses de revenus alors que les prix sont déjà beaucoup plus élevés.

Pourquoi une telle cure d’austérité ? Parce qu’Emmanuel Macron a multiplié les cadeaux aux plus riches et aux grandes entreprises tout en engageant une augmentation massive des budgets militaires au profit des vendeurs d’armes. Nous refusons qu’encore une fois, le monde du travail soit sommé de passer à la caisse : c’est aux grandes entreprises et aux rentiers, qui se gavent d’argent public et de dividendes, de payer ! 

Alors que cet été a encore battu des records de chaleur, avec de violents incendies et des morts au travail, il est temps d’arrêter la fuite en avant et de prendre enfin des mesures pour limiter le réchauffement climatique et adapter nos sociétés. Cela passe dans l’immédiat par l’abrogation des mesures anti-environnementales qui n’ont pas encore été retirées de la loi Duplomb, heureusement déjà amputée sous la pression d’une mobilisation citoyenne massive dont la CGT se félicite.

La CGT exige l’abandon du projet de budget et la mise en place de mesures d’urgence autour de 5 priorités :

  • La justice fiscale : la taxation des patrimoines, des dividendes et des rachats d’action, la remise à plat des 211 Mds d’aides publiques aux entreprises, le rétablissement de l’ISF et la mise en place d’une vraie progressivité de l’impôt sur le revenu
  • La justice sociale par l’abrogation de la réforme des retraites, première étape pour gagner la retraite à 60 ans, et une Sécurité sociale répondant aux enjeux actuels, rétablie dans ses prérogatives issues du programme du Conseil national de la Résistance, dotée de l’ensemble des moyens nécessaires pour répondre aux besoins
  • Le financement de nos services publics et de la transformation environnementale de notre économie, de l’argent pour nos hôpitaux, nos écoles et nos universités et nos infrastructures et notre politique culturelle
  • L’augmentation des salaires, des pensions, des minimas sociaux, l’égalité F/H et des mesures contre la vie chère dans les outre-mer
  • L’arrêt des licenciements et l’organisation d’assises de l’industrie

Grâce à notre mobilisation contre la réforme des retraites, le gouvernement n’a jamais été aussi faible, Emmanuel Macron n’a plus de majorité pour faire passer ses réformes régressives et la colère sociale est énorme. Pour éviter d’avoir à modifier son budget, F.Bayrou en est réduit à servir de fusible. Nous ne nous laisserons pas distraire par cette manœuvre de diversion. Quelle que soit la situation gouvernementale, ce que nous voulons, c’est un autre budget correspondant aux urgences sociales et environnementales. Tous les ingrédients sont réunis pour gagner ! Pour cela, il nous faut construire une mobilisation massive et unitaire ! 

La CGT se félicite que les initiatives se multiplient d’ores et déjà et appelle à les amplifier. Le 25 août, les salarié·e·s de Radio France ont commencé une grève reconductible et les hôpitaux de Paris ont engagé un processus de mobilisation, suivis le 2 septembre par les salarié·e·s du secteur de l’énergie, le 4 septembre les salarié·e·s de Novasco seront en grève comme ceux d’Owens Illinois le 9 septembre pour empêcher la fermeture de leurs usines, les fédérations CGT des Industries chimiques et du Commerce et des Services appellent depuis déjà plusieurs mois à la grève le 10 septembre contre la répression antisyndicale, pour les salaires, les conditions de travail et contre la casse sociale, une manifestation nationale des professionnel·le·s de la santé et de l’action sociale est d’ores et déjà prévue à Paris le 9 octobre ainsi qu’une grève dans les organismes sociaux et des mobilisations dans les services d’insertion/probation du ministère de la Justice. 

La dynamique de l’initiative citoyenne du 10 septembre démontre l’ampleur de la colère sociale. La CGT souhaite que cette journée soit une première étape réussie, ce qui passe en particulier par la grève sur les lieux de travail. Elle appelle donc ses syndicats à débattre avec les salariés et à construire la grève partout où c’est possible.

Lors de l’intersyndicale nationale interprofessionnelle du 29 août, la CGT proposera d’appeler en septembre à une journée interprofessionnelle unitaire de mobilisation de grève et de manifestations, et de construire un processus dans la durée pour gagner un budget à la hauteur des besoins. 

La CGT appelle l’ensemble de ses organisations :

  • A organiser des intersyndicales, dans les professions, les territoires et les entreprises
  • A se déployer en grand auprès des salarié·e·s, retraité·e·s, privé·e·s d’emploi en continuant à faire signer la pétition intersyndicale stopbudgetbayrou.fr, diffusant les tracts explicatifs et en faisant connaître le simulateur CGT qui permet à chacune et chacun de mesurer l’impact des mesures.

La CGT appelle l’ensemble des salarié·e·s, retraité.e.s et privé.e.s d’emplois qui souhaitent se mobiliser à se syndiquer et se mettre en contact avec la CGT pour agir.

Tous les ingrédients sont réunis pour gagner, prenons les choses en main pour imposer nos exigences sociales et environnementales.

Montreuil, le 27 août 2025

Et le communiqué des Soulèvements de la Terre :

Les Soulèvements de la terre contribueront à « tout bloquer » contre le plan Bayrou à partir du 10 septembre. De nombreux comités locaux et greniers des Soulèvements ont commencé à mettre à disposition leurs moyens matériels, réseaux et savoir-faire. Nous livrons à la discussion au sein du mouvement qui s’annonce quelques réflexions sur les luttes contre l’intoxication du monde et contre l’alliance des milliardaires réactionnaires. Réflexions qui peuvent donner des idées sur « quoi bloquer » au moment de « tout bloquer ».

L’été bruisse de rumeurs de révolte. De canaux Telegram en rendez-vous de préparation fixés dès la rentrée, de visuels en vidéos qui tournent et retournent de partout, de syndicats qui se lancent en groupes de gilets jaunes qui se relancent, une date est dans toutes les têtes : 10 septembre. Les Soulèvements de la terre partagent cette impatience à « tout bloquer » pour faire sauter l’austérité et sortir ensemble de la route qui semblait toute tracée de l’autoritarisme actuel vers un nouveau fascisme à venir.

Duplomb, Budget, Armée : c’en est trop

Juste après que Macron ait annoncé le doublement du budget des armées d’ici 2027 (soit 43 milliards piqués dans les droits sociaux et directement injectés dans le complexe militaro-industriel), le premier ministre François Bayrou présentait le 15 juillet un « projet de budget » pour 2026.

Il annonce la suppression de deux jours fériés, et le message est explicite : « Il faut travailler plus, il faut que toute la Nation travaille plus pour produire ». Cette fois sans aucun espoir de « gagner plus ». Produire plus ? En respectant les règles du marché mondial, ça veut dire extraire plus pour polluer plus. Étendre toujours plus le champ du ravage. Aggraver encore les écarts de richesses. Nous crevons déjà du productivisme et de la mise au travail généralisée. Comme en crèvent nos milieux de vie.

Il annonce une « année blanche » sur les prestations sociales, ce qui voudrait dire que les allocations familiales, la prime d’activité, le RSA ou les APL resteraient coincés à leur montant de 2025 alors que les prix et les loyers continueraient de monter. Bayrou annonce également des coupes de 5 milliards sur la santé : doublement à 100€ de la franchise annuelle sur les médicaments, fin du remboursement intégral des traitements hors affection longue durée,…

D’une main Macron promulgue la loi Duplomb qui laisse le champ libre au modèle agro-industriel qui nous empoisonnent, de l’autre il se prépare à casser toujours plus les possibilités de se soigner et de vivre dignement.

« Tout bloquer », nous en sommes

L’idée de reprendre la rue était dans de nombreuses têtes depuis longtemps. Tout bloquer pour virer la clique de libéraux-autoritaires qui ravagent le pays ? Le pari est plus que tentant. « Nous ne voulons pas subir leur crise. Nous voulons changer de cap, pour de bon, avec et pour le peuple. » déclare l’appel du 10 septembre. Nous en sommes.

Depuis cinq ans les Soulèvements de la terre ont renforcé des luttes ancrées localement en cherchant comment agir directement : comment occuper, bloquer, désarmer ou démanteler les projets mortifères et les industries toxiques. Si nous avons pu emporter des victoires tactiques territorialement situées et contribuer à faire reculer des projets d’artificialisation de terres, de méga-bassines ou de nouvelles autoroutes, nous savons aussi qu’il n’y aura pas de victoire plus profonde sans une dynamique, qui nous dépasse largement, d’insubordination contre le système capitaliste.

Le réseau de résistance que nous contribuons à faire vivre peut muer, grandir et évoluer au contact d’un mouvement comme celui qui semble s’annoncer. Au delà de nos propres actions, nous souhaitons apprendre à nous constituer en force d’initiative et d’intervention en mesure de participer lorsque se construisent des mouvements d’ampleur.

De nombreux comités locaux ont commencé à mettre à disposition leurs moyens matériels, réseaux et savoir-faire, notamment pour participer au ravitaillement, à l’enquête locale ou à l’organisation de blocages. Contribuer concrètement nous semble le meilleur point de départ. Être prêt-e à la rencontre, à l’imprévu et aux brouillages de certains codes « militants » nous paraît impératif. Nous pensons que ces dispositions n’empêchent pas d’assumer la vision du monde qui amène les Soulèvements de la terre à vouloir participer activement au mouvement. Quitte à bloquer, nous appelons donc à viser directement les lobbys et infrastructures les plus nuisibles à tous et à toutes, au service desquels se met actuellement ce gouvernement.

En vue des assemblées locales de préparation au mouvement qui commencent à s’organiser un peu partout pour décider des cibles qui auraient le plus de sens et le plus d’impact, nous proposons ici à la discussion deux pistes d’interventions possibles, au croisement des luttes auxquelles nous participons et des enjeux propres au 10 septembre.

Bien vivre, bien produire et bien manger

Parallèlement à la colère sociale qui a conduit à l’appel du 10 septembre, un orage gronde contre le complexe agro-industriel, visibilisé par le combat contre la loi Duplomb. Manger, boire et respirer sans s’empoisonner c’est la base, et c’est fondamentalement lié à la manière dont est produite notre alimentation. Quelle place la question agricole peut-elle prendre dans un mouvement de colère populaire aujourd’hui ? Nous pensons qu’elle devrait être centrale et réaffirmer que l’agriculture paysanne fait partie de la solution et nécessite un soutien large. Si la fronde contre l’intoxication du monde et la vague de colère contre l’austérité néolibérale se rencontrent, elles pourraient reprendre la main contre le complexe agro-industriel. De ce point de vue, comme le souligne la Confédération paysanne, « l’alimentation est une question hautement stratégique qui peut être un point de convergence important pour que cette rentrée sociale soit explosive ».

Garantie des revenus paysan, appui à l’installation, défense des jardins ouvriers, reprise de terres, soutien à l’accès de toutes et tous à une alimentation de qualité, opposition aux pesticides, généralisation de l’agriculture paysanne : les idées ne manquent pas pour aller vers une fabrique populaire de la subsistance et de l’alimentation. Mais pour que la « socialisation de l’alimentation » puisse devenir autre chose qu’une incantation utopique, nous disons que c’est la lutte pour l’agriculture paysanne qui doit elle même se « socialiser ». C’est à dire se laisser transformer par les rencontres permises par le combat social plus général pour la dignité des classes populaires.

Les sites de production et de vente emblématiques de l’agro-industrie et du libre-échange, les grandes infrastructures qui tuent les paysan-nes comme les sols et intoxiquent la population peuvent être bloqués efficacement. Les banquets populaires, actions de redistribution et blocages de grandes surfaces sont autant d’occasions de rencontres entre la lutte pour la défense des terres et celle contre le plan Bayrou.

Faire tomber la BBM (Bayrou Bolloré Macron)

Les grands groupes capitalistes, comme celui de Bolloré, sont les premiers bénéficiaires des cadeaux fiscaux auxquels le gouvernement ne touche pas pendant qu’il attaque les jours fériés et la santé. 211 milliards, c’est le chiffre des subventions annuelles offert aux grandes entreprises sans aucune contre-partie. Les patrons les plus influents du pays, qui d’une main soutiennent le plan Bayrou, ne négligent par ailleurs aucun effort pour mettre l’extrême droite au pouvoir. C’est qu’ils savent que ce que font Retailleau et Bayrou aujourd’hui, le RN le ferait encore mieux demain : faire converger mesures ultra-libérales et liberticides, destruction des services publics et austerité pour les classes populaires, droit à tout polluer et extractivisme néo-colonial, exacerbation de l’islamophobie, instrumentalisation de l’antisémitisme et vente d’armes à Israel en plein génocide à Gaza… Telle est l’image du fascime qui vient. Leur stratégie est de détourner les affects de colère en sentiments mortifères de haine de l’autre. À l’instar de Musk ou Zuckerberg aux États-Unis, les Bolloré, Stérin, Arnault et consorts construisent un monde où seules règnent les règles de l’entreprise et du profit.

Une proposition tactique pour le mouvement est de viser les milliardaires réactionnaires qui pillent, exploitent et sont les seuls à bénéficier des plans à la Bayrou. Bolloré en tête, car il détient une machine de propagande extrêmement puissante et toxique. Ces médias (Cnews, JDD, Europe 1, …) ne manqueront pas de caricaturer le mouvement de septembre, de tenter de le détourner ou de le criminaliser pour l’éteindre à coups de mensonges et de désinformation.

Dans cette optique la campagne en cours contre l’empire Bolloré peut être un point d’appui et un outil. Les sites du groupe sont cartographiés, leur fonctionnement expliqué et de nombreux collectifs se sont déjà jetés dans la bataille.

Bolloré et les milliardaires réactionnaires possèdent partout des dépôts, des magasins, des usines. Ils font pour nous partie des cibles logiques à bloquer et autour desquels ouvrir des discussions avec les salarié·es. Face à leur travail de division des classes populaires, le 10 septembre et ses suites peuvent être l’occasion de rappeler que nos ennemis réels sont bien du côté de ces milliardaires et de leurs ambitions politiques.

Il existe de nombreuses autres cibles et modalités d’intervention pertinentes et encore quelques semaines pour s’organiser. Depuis différentes manières de « tout bloquer » et définitions de « bien viser », il est grand temps d’éprouver de nouveau notre puissance commune dans la rue .

Voir aussi

Dernières actualités de la lutte