L’État réprime mais ne peut pas faire taire le soutien à la Palestine

2 ans se sont écoulés depuis le début de l’offensive du Déluge d’Al-Aqsa. 2 ans de résistance à l’occupation et au génocide du peuple palestinien. 2 ans qui resteront inscrits à jamais dans l’histoire d’un peuple qui lutte depuis plus d’un siècle pour sa libération. Ces deux années de lutte sont une grande leçon pour les anti-impérialistes sincères.

Ils ont démasqué les génocidaires, les opportunistes ne voulant voir les Palestiniens que comme des victimes bonnes à subir, les complices actifs et les lâches. Ils ont permis de voir l’hypocrisie répugnante de nos dirigeants, ardents défenseurs du « droit » et de la « liberté » transformés en censeurs, en manipulateurs et en brutes aveugles à l’encontre du mouvement propalestinien.

Le 7 octobre 2025, au milieu du concert des larmes de crocodile des soutiens au génocide, des masses du pays entier ont voulu marquer l’anniversaire du Déluge d’al-Aqsa, afin de soutenir encore et toujours l’héroïque résistance du peuple palestinien. Ces initiatives ont pour la plupart fait face à la répression, les tentatives d’intimidation et l’arbitraire de l’État français.

Répression ciblée à Montpellier

Si à Vénissieux, la manifestation de soutien à la résistance palestinienne s’est déroulée sans confrontation, ce ne fut pas le cas par exemple à Montpellier. Le 7 octobre, le Comité de Défense de la Palestine de Montpellier a organisé une manifestation. La manifestation n’a pas été déclarée, et pour cause : le préfet de l’Hérault François-Xavier Lauch interdit systématiquement toutes les manifestations propalestiniennes. Les militants d’organisations de défense de la Palestine se font constamment harceler, par des procès, des interdictions de paraître, des amendes, et parfois même du vol de matériel.

Ainsi, 30 minutes avant le début de la manifestation, deux activistes se font plaquer contre un mur par des policiers en civil avant de les embarquer sans en donner le motif. 3 autres personnes se font également arrêter sur le lieu de départ de la manifestation. Dans le même temps, une quinzaine de fourgons de CRS sont dépêchés sur place et bien d’autres sont déployés dans les alentours. Les chiens de garde de l’État ont fait du zèle, car des patrouilles ont également eu lieu partout dans la ville, en particulier proche du domicile de militants dont l’adresse était connue par la police.

Sur place, les contrôles abusifs vont bon train, la police s’acharne à arracher le moindre keffieh, le moindre drapeau palestinien. Des militants de la Fédération Syndicale Étudiante (FSE) sont contrôlés spécifiquement car ils sont de la FSE, une autre doit échapper à une course poursuite pour ne pas se faire confisquer une simple banderole. La journée garde le bilan de 5 garde-à-vues, visant toutes des membres de la Ligue de la Jeunesse Révolutionnaire (LJR). Le motif de « participation à une manifestation non déclarée » a été invoqué bien après l’interpellation des activistes, et ce sans aucune preuve tangible. L’intention claire était d’intimider les militants, et d’empêcher la tenue de la manifestation.

Pourtant, toutes les tentatives de la police ont échoué : une prise de parole pour la défense de la résistance palestinienne a pu être menée dans son intégralité, et les révolutionnaires ont réussi ce que l’État a tout fait pour empêcher : le trouble public, et pire encore, le trouble public politique.

Dans les autres villes de France, des dizaines d’actions d’agitation ont été menées pour célébrer l’anniversaire du Déluge d’Al-Aqsa. À Saint-Étienne, Grenoble, Paris, Saint-Denis, Rennes, Toulouse, Strasbourg, Caen, Montpellier, Lyon ou encore Nantes, les murs se sont couverts de messages en soutien à la Résistance Palestinienne, par des affiches, des graffitis, des banderoles ou des nappes peintes. À Lyon et Toulouse, les révolutionnaires ont déployé de grands drapeaux palestiniens dans leur quartier respectif, marquant la Palestine dans l’espace public.

L’État vise avec force le mouvement révolutionnaire. Si la répression a davantage touché les villes où les révolutionnaires sont les plus fraîchement implantés, c’est un signal clair, car celle-ci prend en compte la capacité de mobilisation dans la solidarité. Ces attaques ont été beaucoup plus faibles dans les villes où les révolutionnaires sont le plus enracinés dans les masses, car l’expérience a montré que si l’un de nous est sous la coupe de la répression de l’État, des centaines peuvent se lever pour le soutenir.

La solidarité, notre arme contre la répression

En 2023 pendant des semaines, quand ce ne fut pas des mois dans certaines villes, les manifestations propalestiniennes étaient interdites. Les menaces de dissolution avaient commencé à peser sur 16 organisations pour avoir soutenu le droit du peuple palestinien à se défendre. Ce qui a sauvé les défenseurs de la cause palestinienne, ce sont les masses, celles et ceux qui sont sortis par milliers dès le début pour condamner le génocide à Gaza et défendre la Palestine.

À Lannemezan, la pression continue des masses et la terreur des bureaucrates bourgeois du trouble à l’ordre public a réussi à faire sortir Georges Abdallah de la sombre prison où l’État français le retenait depuis 41 ans. Pendant deux ans, l’État a tenté de réduire au silence toute forme de solidarité avec le peuple palestinien.

À Lyon, il y a quelques mois, les complices du génocide ont failli placer Alex en détention provisoire pour son soutien à la résistance palestinienne. Malheureusement pour eux, l’affaire avait déclenché un torrent de solidarité pour notre camarade, coupant l’herbe sous le pied de l’État qui a été forcé de temporiser.

Rien ne fait plus peur à l’État français que de faire face aux masses en lutte, car elles ne sont pas des victimes dociles attendant l’abattoir, et qu’elles sont prêtes à soutenir tous ceux qui luttent pour le peuple palestinien.

En France, en Palestine : résistance !

Nous voilà 2 ans après et la résistance existe toujours en Palestine. En France, les révolutionnaires défendent toujours la cause de cette résistance. L’État le sait, et c’est la raison même de l’intensification de ses attaques. Celui-ci compte sur l’épuisement du mouvement de défense de la Palestine, et ainsi réduire au silence le plus de voix possible en silence.

Face à cette chape de plomb, les révolutionnaires en France continuent d’appuyer la résistance palestinienne, et ils continueront tant que la Palestine n’aura pas vaincu. Aucune stratégie d’usure par la répression ne peut venir à bout de la solidarité internationale, que ce soit au Liban, en Égypte, en Allemagne ou en France. Partout où il y aura répression, les exploiteurs du monde entier pourront toujours compter sur notre résistance.

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