Sur le gouvernement de la dette et la marche à suivre

C’est tombé comme un couperet, Bayrou, pantin des monopolistes et des Trusts, a présenté le 15 juillet 2025 son plan d’austérité pour faire payer la crise capitaliste au Prolétariat et aux masses populaires. Tout doit y passer, la sécurité sociale, les congés, le chômage, le temps de travail, les aides sociales, tout ce que les ouvriers et les classes populaires avaient conquis dans des batailles acharnées sera définitivement balayé pour restructurer l’appareil économique et le mettre en ordre de bataille pour préparer la prochaine guerre impérialiste. La Dette souveraine devenue insoutenable (3300 milliards, 116 % du PIB, 9.5 % du Budget (le service de la dette : 55 milliards! )), la bourgeoisie n’a plus le choix que d’imposer une accélération de son programme de destruction sociale. C’est toute la vie des masses populaires qui va être affectée (Prolétariat et petite-bourgeoisie). Les pompiers étant les incendiaires, personne ne vient demander des comptes aux responsables, les patins politiques, de gauche comme de droite, soumis aux intérêts des puissances de l’argent n’ont fait que brader l’intérêt collectif à une minorité de parasites s’enrichissant toujours plus en se servant au passage. La gabegie généralisée, sans contrôle, le népotisme, la corruption, ont engraissé tous l’appareil politique du haut vers le bas. L’argent publique, tiré des impôts sur le travail, c’est-à-dire de l’exploitation des travailleurs, a été dilapidé et continuera à l’être.

La conférence donnée par Bayrou le 15 juillet 2025 est claire : il faut sauver l’impérialisme français pour pouvoir assumer le réarmement et préparer la futur guerre de repartage colonial du Monde. Après quinze minute d’une mise en bouche sur la situation financière catastrophique, le premier point n’est autre que le but de tout ça est de renforcer l’appareil militaire. Il est dit clairement que « nous ne pouvons compter que sur nous même » tout en soulignant que tout cela ne peut se passer de l’EU (l’impérialisme français étant trop faible pour faire cavalier seul comme les USA). Cela signifie clairement que la lutte entre les puissances impérialistes va s’accentuer et que l’impérialisme français veut y participer de toutes ses forces. L’impérialisme français est dans une situation aujourd’hui de crise financière qui ne lui permet pas un réarmement massif (et donc une participation active à une guerre impérialiste hypothétique) et va donc perdre des places face aux impérialistes allemands pour ne citer qu’eux. Le seul argument de poids pour que l’impérialisme français continue, un tant soit peu à compter, c’est son appareil militaire. Toute la politique de la nation va être guidée par cette impératif dans les décennies à venir.

Le « Plan stop à la Dette » n’est autre que l’austérité généralisée, la destruction du service public, la vente des biens nationaux et des dernières entreprises d’État aux intérêts purement privés. Le passage odieux sur la santé est, sûrement, le révélateur de toute l’inhumanité de la classe bourgeoise. Les malades sont responsables de leur maladie, ils doivent donc le payer. C’est la double peine, on est malade et en plus on va s’appauvrir. Bien entendu rien n’est dit sur les conditions de travail qui fait que 70 % des français sont en souffrance au travail, aucun parallèle n’est fait entre l’état de santé général et ce qu’on mange ou ce qu’on respire. L’arrêt maladie n’est autre qu’une forme de révolte du travail contre le capital, la seule solution que le travailleur trouve pour protéger son intégrité physique et psychologique, quand la classe ouvrière n’est plus organisée. C’est la vengeance des riches contre les pauvres, qui n’ont jamais digéré ce qui leur a été imposé à la suite de la Résistance. Le poids de l’État bourgeois, de l’impérialisme en décomposition, va s’accentuer sur le Prolétariat par le plan anti-fraude dont les seuls fraudeurs sont apparemment les masses populaires alors que nous savons que l’évasion fiscale, les magouilles comptables, des riches sont un poids énorme pour la fiscalité du pays (80 à 100 milliards d’évasion fiscale par an).

Le Plan « en avant pour la production », quant à lui, n’a qu’une réalité : celle de l’exploitation accrue des travailleurs par le capital. Le but est de faire travailler de n’importe quelle façon le travailleur pour maintenir le taux de profit et réarmer. La « réconciliation du pays avec le travail » n’est qu’une soumission totale au besoin du capitalisme. Quand Bayrou utilise le terme « travail » il parle ouvertement du capital et non du travailleur, c’est un aspect central sur le confusionnisme que le langage de la bourgeoisie crée chez les travailleurs qui doivent absolument étudier le Marxisme. Nous devons parler de rapports de production, le travail, l’acte de produire est collectif, le créateur de toute richesse, est soumis au capital, aux détenteurs de l’outil productifs qui lui est privé. C’est ce rapport qui est le moteur de la lutte des classes et Bayrou ne soutient pas le travail mais bien, et de manière absolue, le capital, c’est-à-dire le vol de la richesse créée collectivement par une poignée de parasite au demeurant extrêmement bien organisés. Ce qui est dit en arrière fond c’est qu’il faut finaliser la destruction du code de travail pour « libérer le travail » c’est-à-dire donner tous les pouvoirs aux capitalistes pour présurer les travailleurs. Un des passages importants sur lequel il ne s’étend pas tant la question sera source d’une violente augmentation de la lutte des classes est celui de ne plus faire payer la sécurité sociale au travail (c’est-à-dire comme nous l’avons dit aux capitalistes). C’est le retour de la TVA sociale qui vise à faire payer « le consommateur » et non le patron (qui tire sa richesse de l’exploitation des travailleurs) pour la sécurité sociale. Cette mesure a déjà commencé par le « montant net social » sur nos fiches de paye qui a eu comme réalité concrète une baisse des aides aux salaires les plus faibles. Nous avons, aussi au passage, la fin objective du chômage que nous continuerons à financer sans pouvoir en profiter en retour.

Ce qui est clair c’est que nous avons face à nous, sans fard, la dictature ouverte, violente, du capital qui soumet et exploite le travail. C’est une véritable guerre contre les seuls créateurs de richesse, la classe ouvrière et les travailleurs. C’est une tentative de retour en arrière dans le développement historique et cela ne doit pas passer. Bayrou, dans sa tentative de légitimer ce programme ultra-réactionnaire s’appuie sur l’expérience allemande, mais ce qu’il oublie c’est qu’elle fut faite il y a 25 ans (sous le social-démocrate Schröder) et en Allemagne. La France n’est pas l’Allemagne et l’époque est totalement différente. Les masses populaires vivent, dans leur ensemble, depuis 40 ans une descente en enfer, où petit à petit tout est détruit. Les luttes sociales, les grèves, les révoltes, ces 30 dernières années, ont eu comme réussite de faire reculer à de nombreuses reprises les plans de la grande bourgeoisie. La situation est autre, les réponses doivent l’être aussi.

Les vrais, les seuls responsables sont les monopoles, les Trusts, les grandes entreprises parasitaires qui exploitent les prolétaires de France mais aussi du monde. Ne faut-il pas rappeler que par an plus de 211 milliards d’euros vont « aux aides aux entreprises » sans aucun contrôle, selon la commission sénatoriales, c’est-à-dire aux monopoles, et à la bourgeoisie monopoliste, les véritable parasites de notre pays. Ces mêmes monopoles qui ont détruit l’appareil productif en désindustrialisant le pays, en privatisant les grandes entreprises d’État, en les bradant à d’autres impérialistes plus puissants. Ce sont ces mêmes parasites qui écrasent de tout leur poids le développement social, culturel, scientifique du pays. Bien entendu tout cela n’est qu’une partie du problème, la question va bien plus loin que « les finances » : c’est bien une question de Pouvoir.

Tout ceci n’est pas une démonstration de force mais un aveu de faiblesse car nous parlons bien de nécessité vitale pour les monopoles de détruire tout le socle de pacification capitaliste issue du compromis lors de la Libération. Ce compromis a acté la défaite des forces révolutionnaires et progressistes qui à l’époque, dirigées par le Parti Communiste en arme, avait eu le pouvoir aux bouts des doigts. Car, c’est un fait, tout ce que nous avons acquis fut le fait de la Résistance active, armée, largement dominée par les Communistes (les Gaullistes n’en voulant pas) qui, malgré la défaite politique ont pu imposer certaines des mesures du programme du Comité National de la Résistance (Les Jours heureux par le CNR) tout en, plus tard, l’évacuant en s’intégrant à l’État bourgeois régénéré.

Le fond de la crise n’est pas une question financière mais bien le fonctionnement même de la société, les rapports entre les groupes sociaux, entre les classes, entre le Prolétariat qui n’a que sa force de travail à vendre pour vivre, et le capitaliste qui possède les moyens de production, dont l’État est à son service pour reproduire sans cesse le règne du capital. La politique exprime la friction entre les deux grandes classes antagoniques de la société, là se trouve son essence. La politique est à 100 lieux des faux débats parlementaires, des mascarades électorales, des joutes verbales du personnel politique, elle se trouve dans les conseils d’entreprises, dans les salons parisiens, à la Bourse. La friction entre ces deux groupes sociaux c’est la lutte des classes, la résolution de celle-ci ne se fait que dans la confrontation par la victoire du Prolétariat sur la Bourgeoisie. Tout cela s’incarne dans la lutte pour la conquête de l’État bourgeois, afin de le remplacer par l’État du Prolétariat, passant de l’État servant les intérêts de la minorité de parasite (qui ne produit rien) à l’État de la majorité des producteurs. La Bourgeoisie a trouvé dans la République démocratique libérale le meilleur système pour subjuguer la société, mais en période de crise, nous le voyons en ce moment, les principes s’effacent devant les nécessités. L’important est, donc, de savoir quelle classe a le contrôle de l’État, le gouvernement ou le type de régime n’a que peu d’importance. Cela signifie qu’une quelconque force de gauche « radicale » au gouvernement ne changera rien au fond, aux rapports de production. Comme le disait Lénine :

« Les gens ont toujours été les victimes instruites de la tromperie et de l’autotromperie en Politique, et ils le seront toujours, jusqu’à ce qu’ils aient appris à rechercher les intérêts d’une classe ou d’une autre derrière toutes les phrases, déclarations et promesses ».

C’est donc un moment de transition historique qui n’est que la fin de l’époque de conciliation entre le travail et le capital et le retour de l’actualité de la Révolution Socialiste. Le retour du spectre de la guerre civile (c’est-à-dire de la Révolution), faisant tant peur à la Bourgeoisie, n’est que la concrétisation de ce que disait K.Marx après les journées de juin 1848, la France se retrouve coupée entre deux nations irréconciliables, celles des exploiteurs et celles des prolétaires. Il est clair que toutes autres positions « gauchistes » ou réformistes ne seront qu’un énième recul face à la réalité objective de la situation. La bourgeoisie totalement organisée, déterminée, revancharde, est à l’offensive, elle nous fait avancer vers une 3e Guerre Mondiale dont l’Europe sera encore une zone centrale de combat et dont les fils et les filles du Prolétariat paieront le prix. Nous refusons que les ouvriers soient juste bons à mourir, produire, sans pouvoir diriger le pays pour paraphraser Duclos encore communiste à l’époque de la citation. Notre tâche est de développer des instruments supérieurs à ceux de la bourgeoisie, supérieurs à l’État et aux forces de répression et militaires pour en premier stabiliser la situation, c’est-à-dire bloquer l’offensive de la bourgeoisie, et passer à la contre-offensive.

La tâche des révolutionnaires, des démocrates et progressistes sincères, n’est pas tant de comprendre que de transformer la situation. Les palabres incantatoires ne changent rien. Seul compte le travail assidu au quotidien dans nos usines, nos quartiers, nos facs, développant les noyaux de révolutionnaires, dont l’unique but ne peut-être que la Reconstitution du Parti Communiste afin de créer les bases de la contre-offensive du travail contre le capital.

L’organisation, la détermination et la combativité des forces révolutionnaires dans cette période de chaos est le prérequis au développement de la contre-offensive. La discipline, et le don total de soi ne sont que la base pour préparer les futures grandes batailles. Il est hors de question de ménager nos forces dans les moments de basculement historique. Les politiques pantins des trusts savent sciemment que tout cela va créer une situation de chaos dont la seule réponse ne peut être que la force brut, aucun autre levier de corruption n’existant plus, face à cela nous devons être à la hauteur et répondre avec la plus grande fermeté. L’enjeu est de taille, tous les mouvements populaires sans direction politique s’échouent sur leurs propres contradictions et appuie le sentiment de défaitisme, nous avons besoin de VICTOIRES !

D’immense luttes sont à prévoir, non seulement dans la rue, mais aussi dans les organisations et en premier dans la CGT, la direction du syndicat va devoir se positionner et toute soumission créera d’immense remous dans les syndiqués Prolétaires conscients. Pour le syndicat, les Plans Bayrou sont une catastrophe pour les directions opportunistes (et révisionniste pour la CGT) des grandes centrales syndicales car ils vont devoir montrer dans quel camp ils sont ; si cela n’était pas déjà clair depuis plusieurs décennies.

La jeunesse sera en première ligne de cette séquence historique, elle devra choisir entre la ligne de front de classe ou la ligne de front de la guerre impérialiste dans les tranchées pourries de Pologne ou d’Ukraine face à la Russie. Une seule Ligne de Front émancipe l’Humanité, l’autre la détruit. Saboter l’effort de guerre est une nécessité historique qu’il faudra transformer en élan révolutionnaire.

Comme échéance à venir nous pouvons d’ores et déjà annoncer que l’élection présidentielle ne sera pas une mascarade électorale comme par le passé, nous augmenterons le niveau politique de la classe pour que se découvre à tous le véritable et seul Parti d’opposition, celui qui refuse la dictature de la bourgeoisie, celui de la Reconstitution du Parti Communiste, celui du Prolétariat et des classes populaires. De manière plus ferme nous augmenterons l’internationalisme prolétarien pour bâtir l’organisation mondiale révolutionnaire nos problèmes, à l’heure de l’impérialisme, étant ceux de toute l’Humanité et leurs résolutions sont intimement liés.

Les monopoles lancent la guerre ouverte contre le Peuple pour préparer la guerre entre les Peuples. Nous répondrons par la guerre de classe pour en finir avec la guerre entre les peuples.

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