L’acharnement politico-judiciaire se poursuit : le 20 février, alors qu’elle devait rendre le délibéré concernant la libération de Georges Abdallah, la cour d’appel de Paris a annoncé qu’elle ajournait sa décision au 19 juin au moins. Cela signifie que Georges Abdallah reste derrière les barreaux au moins jusqu’à cette date.
La raison ? Selon l’avocat Me Chalanset, la cour veut laisser le temps à Georges Abdallah de « justifier de l’indemnisation des parties civiles ». Pourtant, Georges Abdallah a toujours nié être responsable de l’assassinat de l’attaché militaire des USA et d’un agent du Mossad. Il avait déclaré à son procès : « Si le peuple ne m’a pas confié l’honneur de participer à ces actions anti-impérialistes que vous m’attribuez, au moins j’ai l’honneur d’en être accusé par votre cour et de défendre leur légitimité face à la criminelle légitimité des bourreaux. » Qui y a-t-il donc à indemniser ? La CIA et le Mossad ?
En bref, le choix de la cour d’appel d’ajourner, de « ne pas rendre de décision » est bel et bien une décision quand même. C’est le choix de l’acharnement, la tentative d’humiliation par ceux qui veulent que Georges, un combattant jusqu’au bout, fasse son repentir et abandonne ses idéaux au nom de l’espoir d’être libéré.
Mais la libération ne peut pas être marchandée ! Repousser la décision au 19 juin, date ô combien emblématique car elle représente le jour de l’héroïsme, journée internationale des prisonniers révolutionnaires et des prisonniers de guerre populaire, c’est attiser le développement de la mobilisation populaire d’ampleur nationale et internationale guidée par la Campagne Unitaire pour la Libération de Georges Ibrahim Abdallah. Gageons que le prochain plan de bataille de la Campagne sera celui de la victoire finale!