Après plusieurs mois d’agitation principalement contre les démolitions, une réunion avec plusieurs habitants du quartier Concorde à Lille a permis le vote à l’unanimité de la création d’un Comité populaire d’entraide et de solidarité (CPES) le 11 Juin dernier.
Les habitants ont échangés sur les problèmes qu’ils peuvent rencontrer et en face desquels le bailleur social, Lille métropole habitat (LMH), fait la sourde oreille. A l’issue de cette assemblée, une campagne pour un entretien plus régulier des parties communes intérieures et extérieures a été lancée. L’herbe n’est pas tondue aux abords des bâtiments (soi disant pour une tonte raisonnée) ce qui engendre la prolifération de nuisibles comme les rats.
De plus, l’entretien des parties communes est très aléatoire d’un bâtiment à l’autre mais globalement inexistant. Cet abandon pur et simple du bailleur est décrié par tous et ceux qui ont tentés d’ouvrir le dialogue avec LMH pour ça ou autre chose n’ont jamais été pris au sérieux, sauf quand une habitante avait par exemple menacée d’appeler des journalistes. A la suite de ça, des affichages ont germés dans tout le quartier demandant à LMH de prendre leurs responsabilités et appelant les habitants du quartier à rejoindre le CPES pour lutter. C
Les manquements ne sont pas anodins et sont des choix politiques; le bailleur prévoyant de détruire intégralement le quartier à terme avec la Métropole lilloise dans le cadre des plans de l’ANRU, il est vital de continuer à nous organiser localement. Dans une ville dirigée depuis plus de 100 ans par la social-démocratie qui n’a pas hésité un instant à sacrifier les intérêts des masses sur l’autel de leur pouvoir personnel et de leur petit royaume municipal, les conditions sont réunies pour que les masses s’organisent pour lutter. Sûrement, les CPES sont des étincelles qui finiront par mettre le feu à la plaine !