Inès, assassinée par son ex compagnon, tuée par l’État.

Inès Mecellem avait 25 ans. Travailleuse sociale, elle était engagée dans les Étudiants Musulmans de France (EMF), et dans de nombreuses initiatives d’aide et de solidarité.

Elle a porté plainte cinq fois en quelques semaines pour signaler la menace que représentait son ex-compagnon. Elle disposait même du « téléphone rouge », un dispositif spécial pour les femmes en danger. Cinq fois, elle a appelé à l’aide. Et pourtant, le 8 septembre 2025 à Poitiers, elle a été assassinée à coups de couteau. Il faut plus de dix jours pour entendre la presse s’emparer du sujet.

La perte d’Inès n’est pas un « drame », un cas isolé. C’est un schéma qui se répète.

D’après le collectif féminicides.fr au moins 62 féminicides conjugaux ont déjà été recensés en France en 2025. Le collectif #NousToutes avance pour la même période un total de 113 féminicides toutes catégories confondues. Du côté des institutions, les chiffres consolidés ne sont publiés qu’avec retard. L’Observatoire national des violences faites aux femmes fait état de 118 féminicides conjugaux en 2024 et un rapport parlementaire recense déjà 41 cas confirmés pour 2025.

Derrière ces chiffres se cache une réalité scandaleuse les alertes sont ignorées par la police et les autorités judiciaires.

Malgré des plaintes répétées, les mesures ne sont jamais prises. La lenteur et le manque de réactivité la police sont un cas d’école. Comme toujours, la protection des femmes est reléguée derrière d’autres priorités alors même que le danger est connu et signalé.

Le nombre de vies brisées prouve qu’il n’y a rien à attendre, pour les femmes du peuple, de ce vieil état qui ne protège pas les masses, et en particulier qui ne protège pas les femmes. Seules les femmes du peuple peuvent trouver, dans la lutte et l’organisation, le moyen de résoudre le problème des violences patriarcales.

Voir aussi

Dernières actualités de la lutte