Nous publions ici la traduction adaptée d’un article du FDLP (Front de défense des luttes populaires), une organisation équatorienne, publié le 24 juin 2025.
C’est un fait historique et politique : il n’y a pas d’alternative durable en dehors de la voie de la guerre populaire. La seule véritable source de sa force réside dans les vastes masses populaires, profondément anti-impérialistes et anti-sionistes. En dehors de cela, l’Iran est encerclé, sans marge objective pour vaincre l’envahisseur.
L’attaque criminelle de l’impérialisme américain contre les installations nucléaires iraniennes témoigne d’une supériorité technologique momentanée, mais pas plus. Comme l’a enseigné le président Mao, « l’impérialisme est un tigre de papier » ; il peut porter des coups concrets et mortels, mais cela ne résout pas sa décadence stratégique. Les bombes ne gagnent pas les guerres lorsque les masses sont organisées, armées et déterminées à se battre. L’expérience montre que, partout où les peuples mènent des luttes justes et légitimes, les armées de l’impérialisme et de ses laquais sont vaincues, contraintes de recourir à des massacres tels que ceux commis en Palestine, massacres qui ne font que révéler leur échec et non leur force.
L’Iran utilise l’énergie nucléaire, oui. Il l’utilise à des fins industrielles, énergétiques et médicales. Et s’il décide de développer des armes nucléaires comme moyen de défense contre une agression qui menace son existence, c’est le droit légitime d’un État souverain, tant qu’il y aura des puissances qui maintiendront des arsenaux nucléaires à des fins de chantage et de domination. Comme le dénonçait Lénine : « L’impérialisme est le stade suprême du capitalisme, où quelques puissances pillent et soumettent d’autres nations. » Pourquoi devrions-nous nous laisser soumettre, agresser, envahir et exploiter ?
Qui donc peut s’ériger en régulateur moral de l’utilisation des armes nucléaires ? Les États-Unis, dirigés par une mafia dépravée de milliardaires, de drogués et de pédophiles ? Israël, laquais du Pentagone et bras armé du sionisme en Asie occidentale ? L’Europe, ambiguë, cynique et finalement soumise aux intérêts de l’impérialisme américain ? Ou encore la Russie ou la Chine, qui agissent selon leur propre logique impérialiste concurrente ?
Il n’y a pas d’équilibre possible dans ce système mondial. Le président Gonzalo l’a dit clairement : « La paix est un rêve réactionnaire, ce qui existe, c’est la guerre : guerre impérialiste ou guerre populaire, il n’y a pas de troisième voie ». Par conséquent, la seule voie véritablement libératrice pour l’Iran et pour tous les peuples qui ne veulent pas être dévorés par l’impérialisme est celle d’une guerre populaire prolongée. C’est le seul moyen de vaincre l’impérialisme. C’est le seul moyen de gagner l’indépendance. C’est le seul moyen pour les masses d’entrer dans l’histoire.
L’Iran doit tirer des leçons profondes de cette guerre. La première et la plus évidente est que les peuples du monde le soutiennent, comme ils ont héroïquement soutenu la Palestine, le Liban, le Yémen. Les rues du monde entier ont crié contre le sionisme et l’impérialisme, et cela ne peut et ne doit pas être sous-estimé. La force de l’Iran ne sera jamais subordonnée à l’architecture fragile des alliances « stratégiques », diplomatiques ou commerciales avec l’impérialisme russe ou chinois, dont les agendas servent leurs propres intérêts hégémoniques. La force de l’Iran réside dans les peuples du monde et, surtout, dans son propre peuple armé, organisé et mobilisé.
L’Iran doit comprendre, avec une clarté anti-impérialiste, qu’il ne peut et ne doit pas fonder sa défense sur des armes sophistiquées ou sur le développement technologique. C’est la logique de l’impérialisme, qui s’appuie sur l’accumulation technique pour perpétuer sa domination. Mais comme l’avait prévenu le président Mao : « Les armes sont importantes, mais ce sont les gens qui les manient qui sont décisifs. » Et plus loin : « La guerre révolutionnaire est une guerre populaire ; ce n’est qu’en mobilisant les masses et en s’appuyant sur elles que l’on peut mener la guerre et remporter la victoire. »
La seule force invincible est la mer armée des masses. Aucun ennemi, aussi puissant soit-il, ne peut anéantir 90 millions de personnes convaincues de leur but, attachées à leur histoire, à leur terre et à leur dignité. Le Viêt Nam nous a donné une leçon inoubliable : il a vaincu l’impérialisme américain grâce à la volonté politique, à la guérilla et au soutien du peuple. La même chose s’est produite et se produit encore en Afghanistan, au Liban, au Yémen, à Gaza. Bien que le prix à payer ait été élevé, les peuples résistent, luttent et transforment l’histoire avec sang et courage.
« Face à la guerre nucléaire, la guerre de masse. Face à la bombe atomique, la guerre des peuples. » Ce n’est pas un slogan vide de sens. C’est une ligne de vie et de mort pour les peuples opprimés. Celui qui s’en écarte se perd dans le labyrinthe des alliances de circonstance, de l’opportunisme et de la dépendance.
L’Iran doit faire un choix stratégique clair : soit il s’accroche au cadre de la défense conventionnelle, soit il prend la voie d’une guerre populaire prolongée, enracinée dans les masses, soutenue par la mobilisation des grandes majorités pour faire face à la principale contradiction à laquelle elles sont aujourd’hui confrontées : la contradiction nation/impérialisme.
C’est la seule voie véritablement invincible. Tout le reste n’est qu’illusion passagère.