Nous publions ici une traduction d’un article du média brésilien A Nova Democracia, paru hier, le 24 juin 2025.
L’accord de cessez-le-feu est une victoire majeure pour l’Iran, qui a empêché les États-Unis et l’État sioniste d’Israël d’atteindre leurs objectifs, à savoir détruire ou retarder de manière significative le programme nucléaire iranien.
Le gouvernement iranien a confirmé mardi 24 juin la fin des opérations défensives contre les attaques israéliennes, commencées le 13 juin, sans qu’aucun objectif yankee ou israélien n’ait été atteint.
Le président ultra-réactionnaire des États-Unis, Donald Trump, a été le premier à annoncer le cessez-le-feu via un post sur les médias sociaux. Selon Donald Trump, l’accord devait commencer à 7 heures du matin, heure de La Mecque, et durer 12 heures. Après cette étape, la guerre prendrait fin. Après cette annonce, Israël a de nouveau attaqué l’Iran et le pays perse a riposté. Une attaque iranienne à Bersheba a tué six colons. Le gouvernement de Téhéran a déclaré qu’il continuerait à répondre à chaque violation israélienne.
L’annonce est intervenue quelques heures après une attaque iranienne contre la base militaire américaine d’Al-Udeid, située au Qatar, avec au moins six missiles frappant la base impérialiste. Selon le Conseil national de sécurité iranien, la riposte militaire a été « un coup douloureux porté à l’ennemi et a montré que la vigilance et l’unité du peuple iranien ont déjoué les plans de l’ennemi et transformé la menace en une opportunité en faveur de la résistance ». Le Conseil a ajouté qu’en cas de violations futures, toutes les bases américaines et israéliennes, de l’Asie occidentale aux territoires occupés par Israël, sont devenues des cibles potentielles.
L’accord de cessez-le-feu est une victoire majeure pour l’Iran, qui a empêché les États-Unis et l’État sioniste d’Israël d’atteindre leurs objectifs, à savoir détruire ou retarder de manière significative le programme nucléaire iranien.
Selon un rapport publié [le 24 juin] dans le New York Times (un monopole de la presse yankee), les attaques américaines contre les installations nucléaires iraniennes n’ont retardé le développement nucléaire du pays perse que de moins de six mois. Le document indique qu’une grande partie de l’uranium enrichi avait déjà été transféré vers d’autres installations avant les attaques, peut-être vers des installations nucléaires secrètes maintenues par l’Iran. Des analyses similaires avaient déjà été faites par plusieurs autres journaux, comme A Nova Democracia et Hispan TV.
En ce sens, les premières affirmations de Donald Trump selon lesquelles le programme nucléaire iranien avait été « anéanti » n’étaient rien d’autre qu’une fanfaronnade. C’est une très mauvaise nouvelle pour l’impérialisme américain, qui a reporté le problème à plus tard et créé un terrain où, s’il attaque à nouveau l’Iran, il produira une crise politique et militaire encore plus profonde que celle qu’il génère actuellement. La phase actuelle de la guerre a déjà engendré des scénarios dangereux pour les Yankees, avec de violents dommages à l’infrastructure de l’État sioniste d’Israël, des attaques contre les bases militaires américaines au Moyen-Orient et des signes d’une plus grande mobilisation des groupes anti-impérialistes au Moyen-Orient, surtout Ansarallah au Yémen.
Du côté iranien, non seulement le pays a préservé son programme nucléaire, mais la ligne dure sur ce programme a été renforcée et la nation iranienne est plus unifiée autour de la Résistance anti-yankee et mobilisée sur ce même sujet. Ces derniers jours, y compris le mardi 24 juin, les rues de Téhéran ont été inondées de manifestations anti-américaines et de célébrations des actions de résistance du régime.
L’analyste politique Ori Goldberg, écrivant pour Al Jazeera, a souligné aujourd’hui qu’« Israël a assassiné les principaux commandants du Corps des gardiens de la révolution iranienne (CGRI), peut-être l’élément le plus puissant de la politique iranienne aujourd’hui, mais aussi l’un des plus détestés par la population iranienne. Malgré cela, de nombreux Iraniens qui se considèrent comme de fervents opposants à la République islamique, et en particulier au CGRI, ont fini par la soutenir. » Il explique également que les bombardements des « symboles du régime » ont également été largement condamnés par la population du pays, non pas pour défendre le régime lui-même, mais pour se mobiliser contre l’agression impérialiste.
Sur le plan militaire, l’Iran s’est révélé être une force qui ne peut être sous-estimée. « Les missiles iraniens ont toutefois réussi à plusieurs reprises à pénétrer le célèbre système de défense aérienne israélien, à frapper le cœur d’Israël et le pays tout entier, à le paralyser, à infliger un nombre sans précédent de victimes et à provoquer des destructions massives. Israël se retrouve à court de missiles intercepteurs, sans espoir de remplacement immédiat. L’économie israélienne est rapidement paralysée. C’est un nouveau triomphe pour l’Iran », écrit M. Goldberg. Dans cette situation, l’Iran peut encore compter sur les guérillas anti-impérialistes du Moyen-Orient qui sont toujours mobilisées et qui, dans une nouvelle phase d’agression, se rangeront rapidement du côté de la nation perse.
Cerise sur le gâteau, l’Iran a tenu tête aux bêtes sionistes et yankees et a conclu cette phase de résistance à l’agression sans avoir à capituler sur un accord nucléaire humiliant. Au contraire, l’opinion publique est encore plus favorable au développement nucléaire de l’Iran, même à l’extérieur du pays. En bref, l’Iran a fait face aux missiles sionistes et aux plus grosses bombes de l’impérialisme yankee en dehors de son arsenal nucléaire, en maintenant son programme nucléaire debout, son peuple uni et sa résistance ferme. Les jours à venir feront apparaître encore plus clairement le poids de la victoire de l’Iran.