Lyon : Rassemblement de soutien à Yamin, militant pro-palestinien, en garde à vue pour « apologie du terrorisme »

Ce lundi 16 juin à 10 h, Yamin, habitant de Vénissieux (Lyon) et militant de longue date en soutien au peuple palestinien, a été convoqué au commissariat Marius Berliet (8e arrondissement) par le groupe de lutte anti-terroriste de la Police Judiciaire, dans le cadre d’une audition libre. La raison donnée est devenue habituelle pour ceux qui osent dénoncer le génocide en Palestine : « apologie du terrorisme ».

Les activistes pro-palestiniens et anti-impérialistes s’organisent dès la nouvelle tombée. Le mot est donné : si Yamin ne sort pas libre de son audition, un rassemblement sera organisée le soir même devant le commissariat. C’est une constante à Lyon : lorsqu’un militant est arrêté, un rassemblement est organisé dans l’immense majorité des cas. Yamin, lui, est préparé par une équipe d’avocats. Tout est prêt pour ne pas se laisser faire et rapidement riposter.

Ce sont au total une centaine de soutiens qui se sont rassemblées devant le commissariat. Un beau chiffre pour un quartier excentré, alors même qu’un autre rassemblement et une rencontre en soutien à la Palestine, prévus depuis plusieurs jours, sont organisés en centre ville. Les activistes déploient la banderole unitaire contre la répression, et des prises de parole sont organisées, devant ce mot d’ordre : « Notre « crime »? S’opposer au génocide des Palestiniens ! ». Le soutien à Yamin, ainsi que l’exigence de sa libération immédiate et sans conditions, sont scandés. Les Lyonnais n’oublient pas non plus de soutenir l’exigence de la libération de Georges Adballah.

Parmi les personnes mobilisées, beaucoup de pères et mères de famille, tous indignés par le traitement réservé à Yamin et plus généralement par la répression contre les activistes pro-palestiniens, qu’il cible des personnalités connues ou simples anonymes. Après une heure de rassemblement, la centaine de personnes mobilisées repart déterminée avec la promesse de revenir le lendemain si Yamin n’est pas libéré.

Yamin, lui, lance une grève de la faim et doit être de nouveau interrogé par les services policiers mardi 17 juin, au matin.

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