Le 1er Mai 2025 a été une journée de mobilisation fertile en France. A l’appel des syndicats, près de 300 000 personnes ont pris les rues, une progression par rapport à l’an dernier. Bien entendu, cette mobilisation est inférieure à l’explosif 1er Mai 2023, en pleine bataille des retraites, qui avait vu 2,3 millions de personnes manifester. Mais il faut regarder le futur, cette journée prépare les luttes à venir et chaque année, les contingents révolutionnaires prennent du poids, intéressent plus de monde. Cette évolution est un beau pied de nez à ceux qui ne regardent que le nombre de manifestants annoncé par les grands médias pour juger de la force ou non de la mobilisation du 1er Mai.
Ceci étant dit, ce 1er Mai a été marqué par un affrontement à Paris entre des manifestants et une délégation de députés du Parti Socialiste (PS) qui a conduit à l' »exfiltration » des députés de la manifestation et à des arrestations. Cet événement n’est pas anodin ; alors que les magouilles politiciennes du PS continuent en amont de leur congrès, chacun veut utiliser le 1er Mai pour prouver qu’il est un vrai « défenseur des travailleurs ». Tous les officiels qui sont venus au secours de Jérôme Guedj et du PS, qu’ils soient aussi socialistes ou bien écolos, du PCF ou de LFI, ont formé une cohorte opportuniste pleurnichant les uns après les autres. En réalité, si cette expulsion d’une partie du PS n’est pas un mouvement de masses, elle montre qu’il y a une détestation montante de l’opportunisme politique qui conduit à une rupture. C’est une bonne chose, car le poids de l’opportunisme fait partie du « colossal tas d’ordures » sur lequel nous sommes assis et qu’il nous faut balayer.

Ailleurs, la mobilisation syndicale a été forte, comme à Toulouse où 10 000 personnes ont marché, en grande majorité derrière un cortège de la CGT où la jeunesse a donné de la voix. Le cortège syndical avait un vrai contenu de classe, rappelant que le 1er Mai était à la classe ouvrière, que c’était une date majeure que la bourgeoisie ne pourrait jamais arracher. Il n’est donc pas étonnant que plus de 1000 personnes aient rejoint et participé à différents niveaux à ce cortège.

L’après-midi, une fête organisée par la CGT et le CPES du quartier du Mirail a ramené 200 personnes autour d’un barbecue, d’activités politiques et d’un tournoi de pétanque. La CGT du Mirail relate : « Un discours a été prononcé qui a rappelé l’histoire du 1er mai et l’importance de se mobiliser pour cette journée. Notre mot d’ordre est clair : depuis 139 ans. le 1er mai est une journée de préparation à la lutte ! ». Les participants ont rappelé leur soutien à Alex, activiste poursuivi pour son soutien à la Palestine.

Dans d’autres départements, comme à Limoges où 2000 personnes ont marché, plusieurs centaines de personnes ont participé à un cortège révolutionnaire qui réunissait des syndicats, des jeunes et des organisations politiques.



A Marseille, plusieurs milliers de personnes ont répondu présent et ont pu admirer l’initiative de la CGT d’afficher son soutien à la lutte du prisonnier politique révolutionnaire Georges Ibrahim Abdallah.
Comme eux, dans plusieurs villes, le mot d’ordre anti-impérialiste a été levé par des cortèges nombreux. A Paris, Rennes, Strasbourg, Lille ou encore Lyon, la jeunesse révolutionnaire s’est mêlée aux organisations anti-impérialistes, aux soutiens du peuple palestinien, au syndicat étudiant FSE, aux militants kanaks et à l’organisation révolutionnaire de Turquie Partizan. Ensemble, ces cortèges ont levé des mots d’ordres internationalistes en rappelant que le 1er Mai est une journée mondiale pour une classe mondiale.
Rennes :


Paris :

Lille :

Strasbourg :

Lyon :