1. Turquie
Partizan a organisé en janvier une série d’événements commémoratifs à travers l’Europe pour célébrer la Semaine des Martyrs du Parti et de la Révolution. Des commémorations se sont tenues en Suisse, en Angleterre et en Allemagne, incluant des projections de documentaires, des panels de discussion et des cérémonies en hommage aux révolutionnaires tombés. En Autriche, une cérémonie a eu lieu le 12 janvier à Wimpassing. Après une minute de silence, une vidéo en mémoire des martyrs a été diffusée, suivie de la distribution d’œillets aux familles des défunts. Des messages de solidarité ont également été partagés par diverses organisations.
Des événements similaires ont eu lieu en Turquie : des discours, projections de films, lectures de poèmes ; et des bannières commémoratives ont été déployées dans des villes comme Izmir et Istanbul.
Ces commémorations illustrent l’engagement continu de Partizan et de ses sympathisants à préserver l’héritage des révolutionnaires du assassinés et à inspirer les générations futures : « Ceux qui comprennent que la révolution est une nécessité là où il y a de l’exploitation n’hésitent pas à risquer leur vie pour faire la révolution. (…) Un lourd héritage révolutionnaire qui éclaire notre chemin nous a été confié. Cet héritage a été poursuivi avec détermination et persévérance, malgré le lourd tribut payé. C’est une question de revendication. C’est la passion de gagner l’avenir. C’est la volonté de se façonner en regardant loin tout en organisant le proche. C’est la conscience de s’acharner contre le juste, l’injuste et le faux, dans des conditions où le découragement et le désespoir sont omniprésents. »
2. Brésil
Selon le média brésilien « Acre 24 horas », six personnes ont été tuées dans la zone de Tiago Campin dos Santos, dans le Rondônia (état de l’ouest du Brésil). Les paysans locaux affirment qu’il s’agit d’une action de « justice populaire décidée par l’assemblée populaire » pour lutter contre les vols constants et incessants que le groupe commettait dans la localité à l’encontre des masses paysannes.
Une paysanne résidente de la zone a déclaré au journal A Nova Democracia que l’Assemblée du Peuple, tenue le 2 mars, a décidé de l’exécution des individus et que les habitants se sont organisés pour mettre en œuvre la décision. Selon elle, les criminels ont été avertis à plusieurs reprises lors de diverses assemblées populaires, mais ils ont choisi de poursuivre leurs pratiques néfastes à l’encontre des masses. Un autre paysan a déclaré qu’il ne s’agit pas d’un conflit foncier mais plutôt d’un « nettoyage de la zone » effectué « par la justice populaire ». En effet, la communauté paysanne de plus d’un millier de familles résiste à l’encerclement policier depuis 2021, et s’organise avec la Ligue des Paysans Pauvres (LCP) pour reprendre la terre volée par les grands propriétaires fonciers. Face à la résistance des groupes d’autodéfense paysans, les immenses troupes policières et militaires n’ont même pas pu expulser un tiers des familles, malgré les vastes ressources investies par l’État.
3. République démocratique du Congo
La situation en République démocratique du Congo (RDC) s’est récemment aggravée avec la recrudescence des attaques du groupe rebelle M23, depuis janvier 2025. Le M23 a capturé des zones stratégiques comme Goma et Bukavu, forçant des centaines de milliers de civils à fuir. On estime que plus de 6 millions de personnes sont déplacées en raison du conflit. Même si le régime démente catégoriquement, le M23 est soutenu par le Rwanda, militairement et logistiquement, depuis des années. Les impérialistes ont laissé faire, y trouvant un intérêt tout particulier, et les sanctions annoncées par le Rwanda sont récentes et ne sont que de la poudre aux yeux hypocrite. En effet, l’est de la RDC regorge de ressources précieuses telles que le coltan, le cobalt et l’or, attisant les convoitises des puissances étrangères. Le Rwanda, dépourvu de ces ressources et enclavé, cherche à exploiter ces ressources par le biais de groupes rebelles comme le M23 pour les revendre. Les clients de ces ressources sont bien sûr des puissances impérialistes. Historiquement, c’était la Belgique, colonisatrice du Congo et du Rwanda, qui y trouvait son compte ; puis la France, qui a soutenu militairement et diplomatiquement le régime hutu au Rwanda, avant et pendant le génocide des Tutsis dans les années 90. Aujourd’hui, en Afrique, c’est une guerre d’influence qui a cours. La Chine a pris le contrôle de beaucoup de filières du domaine minier, notamment en RDC, et investit dans des infrastructures pour l’exploitation de ces ressources qui sont essentielles à l’industrie technologique. Les États-Unis cherchent bien sûr à endiguer ce développement. La valeur des réserves de minerais en République Démocratique du Congo est actuellement estimée à 24 000 milliards de dollars, une richesse dont les habitants ne profitent évidemment pas. Au contraire, ils subissent en première ligne cette guerre soutenue par les impérialistes pour le vol des ressources africaines.
En parallèle des affrontements dans l’est du pays, la tension est également montée à Kinshasa, où plusieurs ambassades ont été prises pour cible par des manifestants qui dénoncentl’inaction de la communauté internationale face à l’avancée du M23. L’ambassade de France a notamment été attaquée, symbole de la colère populaire contre un État qui a joué un rôle clé dans les conflits de la région et continue à profiter du pillage.
>> Lire « Rwanda, Congo : massacres croisés de l’impérialisme », La Cause du Peuple n°77, mai-juin 2024.
4. Allemagne
Comme le rapporte le média allemand Dem Volke Dienen, en Allemagne, une série d’actions a été menée pour appeler au boycott des élections du Bundestag fin février. Cette période électorale est l’occasion pour les politiciens bourgeois d’organiser des évènements pour tenter de rallier des voix, alors qu’ils n’en ont d’habitude rien à faire de discuter avec les habitants. Le 3 février, une table ronde a ainsi été organisée entre différents représentants des partis bourgeois, du BSW au Parti de Gauche, en passant par le SPD, les Verts, le FDP et la CDU. Malheureusement pour ces opportunistes qui espéraient faire leur beurre en toute tranquillité, l’évènement a été perturbé par des interventions très justes de personnes venues y assister. Des sujets comme l’agression impérialiste russe contre l’Ukraine, le génocide en Palestine ou encore le rôle de l’impérialisme allemand ont mis les politiciens très mal à l’aise, ainsi que les huées et les sifflets auxquels ils ont eu droit, au point qu’ils ont menacé de quitter la tribune. Un jeune homme, censé voter pour la première fois lors de ces élections, a demandé à la tribune pourquoi il était censé voter si, quel que soit son choix, le parti en question n’agirait qu’en faveur de plus d’exploitation, de guerre, de racisme et de génocide. Son intervention a été accueillie par des applaudissements. Un vieil ouvrier a ensuite pris la parole pour dénoncer le rôle des partis bourgeois dans les crimes commis en Yougoslavie, en Afghanistan, au Mali et dans d’autres pays opprimés. Il a été censuré par le modérateur et les membres du Bundestag. Finalement, des militants présents dans l’assistance ont insisté sur l’idée que les élections bourgeoises entre la peste et le choléra n’apporteront aucune amélioration, ni paix, ni même libération. Lorsqu’il a été déclaré que nous, les travailleurs, les retraités, les femmes et les migrants, n’avons pas besoin de partis ouvriers bourgeois, mais d’un Parti communiste qui mène les luttes et jette le système impérialiste aux ordures de l’histoire, les applaudissements et les acclamations ont retenti dans les rangs des participants. Les militants ont distribué des tracts avec les slogans « Ne votez pas ! Combattez et résistez ! », « Voter contre l’exploitation ? Cela ne marche jamais ! Boycott des élections de la bourgeoisie ».