Dans plusieurs villes en France, des célébrations du 8 mai ont eu lieu, sous l’impulsion d’activistes et d’organisations révolutionnaires. Ces célébrations n’ont pas la même nature que les commémorations officielles où se réunissent agents de l’Etat, militaires et révisionnistes pour quelques discours et des petits fours tricolores. Au contraire, ce sont précisément des « célébrations », des rappels historiques que le fascisme a été vaincu, que les peuples du monde ont triomphé, que les peuples d’URSS ont versé leur sang en grande quantité pour effacer de la surface de la terre l’expression la plus déchaînée de l’impérialisme. Voilà un reportage sur ces initiatives variées.
A Strasbourg, la Ligue de la Jeunesse Révolutionnaire s’est réunie avec d’autres organisations comme le syndicat étudiant FSE, l’organisation antifasciste Jeune Garde, l’Union pour la Reconstruction Communiste et l’organisation de jeunesse YDG. Liant l’Histoire avec la politique actuelle, ils ont protesté contre la volonté du gouvernement Retailleau de dissoudre la Jeune Garde. Ils ont marché dans le Parc Wodli, qui porte le nom de Georges Wodli, membre du Comité Central du Parti Communiste de France et responsable de la résistance en Alsace après avoir participé à la résistance allemande contre le nazisme. Il est capturé par Vichy en 1942 et livré à la Gestapo où il est torturé et tué. C’est donc dans ce lieu symbolique que les activistes ont célébré le 8 mai, déposé des œillets rouge sur le monument dédié à Wodli, fait une minute de silence, puis chanté des chants révolutionnaires.
A Limoges, une formation réunissant des jeunes révolutionnaires de la ville a eu lieu autour de la résistance contre le nazisme dans la ville. Ensuite, les activistes ont posé le poing levé, avec des drapeaux de l’URSS.
A Aix, les Jeunes Communistes 13 ont ouvert leur local au public pour le 8 mai sous le slogan « Contre l’occupant et les patrons, vive la résistance ouvrière! ». Ils ont rendu hommage à Ernest Prados, résistant ouvrier et communiste qui a donné sa vie dans la libération d’Aix-en-Provence.
A Grenoble, des graffitis ont été aperçus qui célébraient le 8 mai et la résistance des Francs-Tireurs Partisans Main d’Oeuvre Immigrée. On pouvait lire : « Gloire aux héros communistes qui écrasèrent le fascisme en 1945 ! Vive la FTP-MOI! » et « Vive la victoire du socialisme sur le fascisme ! Vive l’URSS ! Vive le 8 mai! »
A Toulouse, une commémoration du 8 mai a eu lieu ainsi qu’une projection d’un documentaire de la chaîne « A l’assaut du ciel » sur le Front Populaire.
A Rennes enfin, une marche commémorative a réuni une centaine de personnes, à l’appel des organisations révolutionnaires de jeunesse. La marche a rejoint la Butte de la Maltière, où ont été fusillés 76 résistants, dont 25 communistes. La journée s’est achevée par une formation sur l’antifascisme en Turquie et un repas de camaraderie, avec 70 convives. Le lendemain, les Jeunes révolutionnaires ont organisé une projection privée du film La Bataille d’Alger, le 8 mai marquant aussi le début des Massacres de Sétif, Guelma et Kherrata.
