« Gaza ne portera jamais le drapeau blanc de la capitulation. Ni les sionistes, ni aucune autre criminelle force ne réussiront jamais à briser la volonté de la Résistance à Gaza » Georges Abdallah. Février 2024
Le cessez le feu entre la Résistance Nationale Palestinienne et Israël a été violé par Israël, le 16 Mars avec une reprise massif des bombardements. Depuis cette date, plus de 1500 palestiniens et palestiniennes ont été tués à Gaza et les bombardements massifs et destructeurs ont repris.
Comme toujours nous devons aller au fond des choses, et le temps nous apportera plus de recul permettant d’affiner notre analyse. Nous pouvons toutefois affirmer que la reprise des bombardements et non de combats terrestres massifs, fait sur lequel nous reviendrons plus tard, est dû à la ténacité de la Résistance Palestinienne qui reste ferme sur ses principes tout en étant souple sur l’application du cessez le feu comme la situation l’exige.
Par exemple le Hamas a annoncé, le vendredi 14 mars, être prêt à libérer un otage israélo-américain et à rendre les dépouilles de quatre otages binationaux, dans le cadre d’un accord permettant de discuter de la suite à donner à la trêve avec Israël dans la bande de Gaza. Le 29 Mars le mouvement accepte une nouvelle proposition permettant une trêve coïncident avec la fin du Ramadan. Une fois de plus refusé par Israël. « Les armes de la résistance constituent une ligne rouge », a-t-il ajouté, montrant ainsi la dialectique entre le respect des principes et l’analyse de la situation exigeant des concessions.
L’accord de cessez le feu comportait 3 phases. La phase 1 à été remplie et a prouvé la grande victoire de la résistance dans cette première bataille du Déluge d’Al-Aqsa, notamment avec le Déluge des prisonniers, et le retrait d’Israël de l’axe de Netzarim. La première phase a fini avec des échanges de prisonniers palestiniens contre les prisonniers israéliens gardés captifs dans la bande de Gaza, et un refus d’Israël de passer à la seconde phase, scénario assez attendu et prévisible.
Nous sommes maintenant passés dans la deuxième bataille du Déluge d’Al-Aqsa, depuis le 16 Janvier 2024. Comme toute guerre, elle comportera de multiples batailles de caractères et d’intensité variable, comportant des avancées, des détours, des pauses, et énormément de temps et de sang.
Comment imposer à Israël le fait de respecter les modalités de la phase deux, la phase un étant la plus facile à mettre en œuvre car de courte durée, bien que forçant Israël à rompre une de ses lignes rouges en libérant des centaines de prisonniers, dont plusieurs condamnés à des centaines d’années de prison. Phase deux correspondant à la fin de la guerre et non à un simple cessez le feu, et au retrait de l’axe de Philadelphie, tout en continuant à échanger des prisonnier israéliens contre des otages palestiniens.
Ceci en prenant en compte que malgré les volontés de l’impérialisme Etats-Unien, et d’Israël, la ténacité de la résistance et du peuple palestinien a forcé les impérialistes à accepter le plan de reconstruction de Gaza sans déplacement de population des gazaouis. Ce plan correspondait à la modalité principale de la phase trois. La reconstruction et la question de la gouvernance à Gaza. Le plan de reconstruction de la Ligue Arabe a donc été accepté par ses états membres et de nombreuses puissances impérialistes s’y associent. Ainsi malgré le refus d’Israël et des Etats-Unis de reconnaître ce plan, ce sera la ténacité du peuple palestinien qui permettra sa mise en place, mais les plans sont déjà prêts, ce qui constitue une avancée de plus dans le bon sens.
Le président de la République française a réaffirmé son « plein soutien au plan reconstruction de Gaza endossé par la Ligue arabe en mars », en visite au Caire ce lundi 7 avril.
Emmanuel Macron estime que ce plan « doit aussi ouvrir la voie à une nouvelle gouvernance palestinienne dans l’enclave dirigée par l’Autorité palestinienne ». « Le Hamas ne doit avoir aucune part » dans la gouvernance de Gaza et « ne doit plus constituer en menace pour Israël », a-t-il ajouté avant d’appeler le Hamas à libérer tous les otages encore retenus sur le territoire palestinien.
Au sujet de la gouvernance, le Hamas a accepté de céder le pouvoir à un gouvernement technocratique. Ceci n’est pas étonnant car le Hamas appelle depuis des années à un gouvernement d’unité nationale et à de nouvelles élections. Restant ferme sur ses principes il a en revanche refusé de rendre les armes et et de faire partir de Gaza ses dirigeants comme le souhaitaient les impérialistes, conditionnant une fin des combat à ces modalités.
En effet comme le Président Mao l’a stipulé, sans une armée du peuple, le peuple n’a rien. Le mouvement a donc clairement indiqué que les armes de la résistance étaient une ligne rouge, non sujette à négociation.
Ainsi la résistance a imposé aux impérialistes et états arabes réactionnaires et laquais le renoncement de la déportation des gazaouis. Tout en gardant leurs armes, qui feront d’eux la réelle puissance dominante sur Gaza entre leur capacité de protéger la population et leur assise populaire. Le principe Maoïste, affirmant que le pouvoir est au bout du fusil est toujours validé dans les faits. Assurément comme tous les analystes sérieux le reconnaissent, éliminer le Hamas par la seule voie militaire n’est pas possible, et nous affirmons qu’éliminer le Hamas n’est pas possible, car le mouvement est la résistance et tant qu’un palestinien restera en Palestine la Résistance sera la. On ne tue pas des idées avec des balles et des bombes, le Vietnam et l’Algérie l’ont bien prouvé.
Ainsi la Résistance a forcé Israël à briser toutes ses lignes rouges, à mettre fin à la première bataille sous les modalité de la résistance. Ensuite le plan de reconstruction de la phase trois, une des deux modalités principales est en cours d’être gagnée, même si rien n’est immuable. De plus, le Hamas négocie directement avec les Etats-Unis au travers de l’envoyé spécial de Trump, ce qui n’était jamais arrivé à cette profondeur pour le mouvement. Ainsi le simple fait de négocier directement avec les yankee montre que le Hamas et la Résistance est une structure solide obligée d’être prise en compte dans l’équation, et qu’on ne peut seulement ignorer ou combattre militairement sans la consulter directement.
Tout cela en refusant de déposer les armes, en ayant recruté des milliers de nouveaux combattants (autant que le nombre de résistants tombé au champ d’honneur pour la défense de Gaza) comme l’a affirmé le secrétaire d’état américain Blinken en janvier 2025. La résistance à probablement remis à jour son stock de munitions et de roquettes en utilisant les bombes non explosées d’Israël. De même il est certain que la hiérarchie militaire a été remise à jour, et les brigades redéployées selon les nouvelles modalités. Les célébrations de libération de prisonniers israéliens se déroulant dans divers endroits de la bande de Gaza nous l’ont prouvé.
Steve Wikkof l’envoyé de Trump pour le Moyen Orient, a plusieurs fois tenté de prolonger le cessez le feu, sans pour autant rentrer dans la phase deux, consistant donc à une prolongation de la phase un en échange de la remise de captifs israéliens. Suite à de multiples concessions, le Hamas a décidé de refuser ces propositions de prolongations incessantes sans des garanties d’avancement vers la phase 2, ce qui était juste. Car sans moyen de pression, ni d’entrée dans la phase deux signifiant donc la fin de la guerre, il perdait des atouts importants pour les négociations. Souples mais fermes, là est le cœur de la dialectique. C’est suite à ces refus de se plier aux exigences des USA, et leur volonté ferme de rentrer dans la phase deux, que les bombardements ont repris alors même que les négociations avançaient dans le bon sens selon Bassen Naim membre du bureau politique chargé des relations internationales, lors d’une interview à Al Jazeera. Ceci afin de faire plier le mouvement en le confrontant à la reprise barbare des massacres sur la population gazaouie, pour leur faire payer leur juste positionnement et les forcer à des compromis négatifs sur le long terme pour le peuple palestinien
La résistance est restée ferme et a su lutter pour des avantages a long termes quitte à ne pas se saisir de profits immédiats. Ceci tout en luttant au maximum pour protéger le peuple. En effet, si la résistance rendait tous les otages et déposait les armes, qui empêcherait les israéliens de terminer le nettoyage ethnique de la Palestine ? Face aux souffrances du peuple, le mouvement à accepté une libération supplémentaire de prisonniers israéliens pour la fin du ramadan comme cité précédemment, rejeté par Israël qui souhaite dans sa logique sioniste-nazi exterminer le plus possible de palestiniens et se saisir de toute la Palestine, puis concrétiser son rêve de grand Israël.
Une grande question que nous pouvons entendre fréquemment : Mais que fait le Hamas et la Résistance ?
Ce à quoi nous répondons au vu du peu d’informations disponibles et de la courte temporalité des actions, qu’ils font ce qu’ils ont toujours fait depuis le 07 octobre 2023, analyser la situation et y répondre de la meilleure des manières possibles.
A la fin de l’aide humanitaire et de approvisionnement en énergie sur la bande de Gaza, le Hamas a répondu par une pression internationale accrue. Lorsque les bombardement ont repris sur Gaza, la résistance notamment les brigades Al-Qassam et les brigades Al-Quds ont répondu en bombardant les colonies de l’enveloppe de Gaza et Tel Aviv, et le fier Yemen a repris ses bombardements sur Tel Aviv et Israël. Alors que depuis quelques jours les soldats israéliens continuent de progresser dans Gaza, nous n’assistons pas à leur élimination comme cela à été le cas depuis l’invasion de Gaza. Nous pouvons donc analyser cela de la manière suivante. La résistance possède des milliers de combattants, n’a pas rendu les armes, ni porté le drapeau blanc. Cela signifie que la Résistance a du faire le choix de continuer à miser sur les négociations qui ont repris de manière intensive au mois d’avril, avec déjà de multiples rumeurs d’avancées notables et de probables futures proches évolutions dans les semaines à venir, pour la mise en place d’un nouveau cessez le feu, dans cette deuxième bataille.
Une source égyptienne bien informée a révélé au journal saoudien-londonien « Asharq Al-Awsat » les détails de la proposition égyptienne pour un cessez-le-feu à Gaza. Selon cette proposition, 8 otages israéliens vivants seraient libérés en échange d’une trêve d’une durée de 40 à 70 jours. D’autres rumeurs parlent d’un nouvel accord dans les semaines à venir avec une avancée vers la mise en place de la phase deux. Nous ne pouvons nous fier à toutes ces informations, car elles font partie intégrantes de la propagande et de la guerre psychologique mise en place. Néanmoins, il est certain que toute bataille se clôt par des négociations, en vue de préparer la prochaine. Comme la première bataille a eu une fin, celle ci en aura de manière certaine une aussi.
La résistance sait que pour contrer les plans de déportation de Trump, les masses sont le facteur central. Elle sait aussi que les masses sont lasses, fatiguées et qu’elles doivent se reposer. Voilà pourquoi la trêve pour l’Aïd avait été acceptée. La résistance prouve ainsi aux masses que ses intérêts sont les mêmes que le peuple, car la résistance est le peuple organisé. Ainsi elle prouve que le seul responsable de tous ces massacres et cette souffrance comme depuis tout temps est Israël et les impérialistes.
Le prix est élevé mais le seul coupable est Israël et les puissances impérialistes qui le soutiennent. A n’en pas douter si le Hamas décide de relancer la guérilla sur Gaza même, les soldats israéliens ressortiront de gaza, dans des cercueils, ou amputés, la queue entre les jambes comme ils l’ont fait en janvier 2025.
Et tout comme l’axe de Netzarim, où des installations en dur avait été construites pour assurer une présence permanente et diviser Gaza, qui, allié au Plan des Généraux dans le Nord aurait du permettre la recolonisation de Gaza nord, l’axe de Morag isolant Rafah du reste de Gaza finira par revenir au aux palestiniens, comme tout le sud de Gaza.
Nous choisissons au vu des données que nous avons, c’est à dire peu, de faire confiance au peuple palestinien et à la résistance, car les masses sont la force motrice de l’histoire, et les seuls capables de réaliser des miracles.
Avec le 7 octobre, non seulement les génocidaires israéliens, mais aussi les impérialistes ont subi une grande perte de prestige et le mythe d’une « puissance inébranlable » a été gravement touché. Malgré le soutien des grands monopoles internationaux et des impérialistes (Grande-Bretagne, Canada, France, Allemagne, …), en particulier les États-Unis, protégés par le fameux « Dôme de fer », disposant du réseau de renseignement le plus puissant au monde, avec la coopération des États arabes réactionnaires, l’État israélien a reçu une fois de plus la « leçon amère » que « la force motrice de l’histoire est le peuple et seulement le peuple ».
La situation dans le reste de la Palestine reste également très compliqué. Israël s’est lancé dans une fuite en avant, et comme toujours le nouveau met du temps à s’installer et l’ancien à partir. La situation dans les territoires de 1948, en « Israël » est celle d’une puissance à l’agonie qui en temps de crise ne respecte plus ses propres lois fondamentales, car Israël n’a pas de constitution. La situation autour du limogeage du chef du Shin bet et de la procureure suprême d’Israël, nous montre que les factions les plus fascistes d’Israël, concentrent toujours plus le pouvoir, aggravant le schisme dans la société israélienne, provoqué par le 07 octobre au risque de potentialité de guerre civile comme l’ont évoqué d’anciens hauts politiciens israéliens. Des opérations martyrs ont toujours lieu malgré les difficultés prouvant l’unité des palestiniens sur toute la Palestine historique et l’incapacité d’Israël à éliminer la résistance.
En Cisjordanie, la situation est la plus difficile depuis la Naksa, la défaite arabe de 1967. Des dizaines de milliers de palestiniens ont été expulsés des camps de réfugiés qui sont le cœur de la résistance, à Jénine et Tubas, et les offensives contre les villes se multiplient ainsi que les exactions, les assassinats de palestiniens et l’avancée des colonies. La Cisjordanie est en ébullition et la résistance armée comme populaire existe mais doit se réorganiser suite à l’expulsion des camps et doit faire face à l’intensification de la colonisation comme à la répression que la traitre Autorité Palestinienne met en place. L’armée israélienne se dit prête à occuper 7 autres camps de réfugiés si la situation l’exige. Comme nous l’annoncions dans un précédent article, cela signifie de facto la mort politique de l’AP, qui ne sert donc aucunement à protéger les palestiniens, et de plus en plus les répriment en collaborant avec Israël. Malgré son poids fort dans la société palestinienne, du au fait qu’elle permet à des centaines de milliers de palestiniens et de palestiniennes de survivre financièrement, plus que jamais elle a prouvé son vrai visage. La situation prouve également que les accords d’Oslo sont enterrés et que plus que jamais la résistance n’est pas un choix mais une nécessité pour survivre. A n’en pas douter la Cisjordanie risque de devenir le front central de la résistance anti impérialiste et anti colonialiste dans les années à venir. Dans ce sens la déclaration de Pékin, où toutes les factions se sont unies pour mettre en place un processus de constitution d’un gouvernement d’unité nationale doit se réaliser de manière urgente, car le morcellage politique sert les israéliens, tandis que l’unité plus que jamais est une arme que doit affûter et saisir la Résistance Palestinienne. A n’en pas douter la guerre malgré ses cruautés apportera des avancées majeures à la nation palestinienne.
Nous ne pouvons détacher la résistance palestinienne, bien qu’elle soit autonome et indépendante de sa nature arabe et des implications régionales. Plus que jamais nous pouvons observer que le Président Mao avait justement analysé et mis en avant la nécessité de compter principalement sur ses propres forces.
Chaque situation, chaque chose et phénomène comporte deux aspects. Le 07 octobre, guidé par le front national de libération palestinien a permis de relancer la résistance arabe dans de nombreux pays, et de mobiliser des dizaines et centaines de millions de personnes dans le monde en soutien à cette juste lutte de libération nationale. La résistance armée au Liban, le Hezbollah Libanais, mouvement de résistance nationale libanais a décidé de rentrer dans la bataille dès le 08 octobre 2023 pour soutenir leur frères palestiniens. Le Hezbollah a payé un lourd tribut pour son soutien à Gaza et la Palestine, offrant des dizaines de cadres et dirigeants, des milliers de combattants, deux secrétaires généraux, la perte de milliers de civils du sud Liban, la destruction de plus de 60 villages, et un affaiblissement généralisé de l’organisation pour avoir effectué leur devoir et empêché l’armée israélienne de pénétrer en profondeur dans le sud Liban. Aujourd’hui le Hezbollah semble respecter l’accord de cessez le feu, et la clause de sa non présence militarisée dans le sud du fleuve Litani. Le gouvernement libanais chien de garde et laquais des impérialistes affirme avoir détruit plus de 500 dépôts d’armes du Hezbollah dans le sud Liban, et la résistance libanaise a subi des dizaines d’assassinats de cadres depuis le cessez le feu entre Israël et le Liban. Le Hezbollah est aujourd’hui en restructuration mais assurément le Hezbollah et/ou d’autres formes politique, reprendront le chemin de l’affrontement armé contre Israël. Tout d’abord pour repousser l’armée israélienne qui a établi 5 bases fortifiées dans le sud Liban où elle compte rester indéfiniment selon ses dires, et assurer la défense de la patrie tout en soutenant leur frères arabes. Le Sud Liban a toujours été et restera solidaire des palestiniens car Israël est un danger pour toute la région, c’est un poignard impérialiste planté au cœur du monde arabe.
L’Iran ensuite a apporté un soutien politique et logistique, et militaires, à travers l’envoyé de conseillers, d’armes et d’argent, et notamment au travers de la mobilisation des milices irakiennes qui ont bombardé plus de 180 fois les bases américaines en Syrie et Irak, causant la mort de 3 soldats états-uniens et en blessant des dizaines d’autres. Ces milices soutiennent également la résistance palestinienne, et exigent le retrait des 2500 soldats yankees encore présents en Irak. Voilà un autre exemple prouvant que le 07 octobre a bouleversé l’hégémonie des USA et a redynamisé la lutte anti impérialiste mondiale
Enfin le fier et le grand Yemen, le patriote, qui s’est également lancé dans la défense de Gaza et de la Palestine et qui a décidé de passer des mots aux actes en bloquant le trafic commercial dans la mer rouge, tant que le cessez le feu n’aura pas été effectif et le siège de Gaza levé. Les milices Houtis ont décidé de rentrer en confrontation directe avec les yankee et subissent pour cela des centaines de raids causant la mort de centaines de civils yéménites et de grandes destructions, dans un pays déjà ravagé par les guerres et dont la situation humanitaire est extrêmement compliquée. Malgré les propositions des USA de négociations et de cessez le feu, les yéménites restent fermes sur leur positions.
Même la Syrie morcelée, dépecée par les impérialistes et les puissances régionales, divisée en zones d’influence entre les kurdes sous domination yankee, Israël au sud, la Turquie, et un état fantoche non souverain dirigeant une petite partie seulement du territoire voit déjà se développer la lutte anti impérialiste dans le sud. En effet le Front de Résistance Islamique, une nouvelle coordination d’organisations de résistance nationale a vu le jour et a initié la lutte armée contre l’occupant sioniste. Au début du mois de Mars dans la région de Dara’a au sud de la Syrie, les forces israéliennes sont tombées dans un guet apens et ont subi des pertes ainsi que de nombreux blessés. La mobilisation populaire augmente également pour contester l’inaction du gouvernement contre la présence israélienne et les fréquents bombardements israéliens, qui vise à empêcher le gouvernement syrien de disposer d’une force nationale armée pour le dominer le plus possible et ainsi empêcher la Syrie de redevenir une route d’approvisionnement pour le Hezbollah et une zone importante pour la Résistance Palestinienne.
Enfin dans le monde arabe, les masses comme toujours restent extrêmement mobilisées pour la Palestine, et les manifestations continues et de masse portent en elle la promesse de futur radieux car, ces mobilisations sont d’essence anti impérialiste et de fait opposées aux états laquais qui soutiennent Israël même si le niveau de conscience n’est pas encore à ce stade en général. Début avril ce sont des manifestations comptant plusieurs millions de personnes qui ont eu lieu au Maroc, et des centaines de milliers en Tunisie et même en Algérie malgré les difficultés de manifester.
De même il nous faut analyser la situation mondiale pour comprendre le particulier. L’élection de Trump est un symptôme et un accélérateur de la crise. La récente guerre commerciale avec l’augmentation brutale des droits de douane nous montre l’avancée de la marche vers la guerre et des crises à venir. Ainsi c’est dans ce même contexte que des pourparlers ont lieu actuellement entre l’Iran et les Etats-Unis au sujet du programme nucléaire iranien, avec la menace d’intervention militaire directe contre l’Iran, ce qui ne manquerait pas d’enflammer la région, encore plus dû au fait que la Russie et l’Iran ont signé récemment un partenariat stratégique de coopération sur une durée de 20 ans. La contradiction principale dans le monde est entre les puissances impérialiste et les peuples et nations opprimées. Dans la guerre de redécoupage du monde, cela conduit à modifier les équilibres régionaux et ainsi exacerber les tensions inter impérialistes, ceci accentuant la tendance de la troisième guerre mondiale. La lutte inter-impérialiste dont la base est l’affrontement USA-Chine va accélérer la crise, déjà aiguë, du capitalisme bureaucratique, forme de capitalisme des semi-colonies (Tiers-monde). Gaza, comme guerre de paysans pour la terre, a montré au Monde que la force motrice des guerres de libération nationale (un aspect de la Révolution Prolétarienne) sont les masses paysannes pauvres, et que la force principale de la Révolution Prolétarienne Mondiale est la révolution de Nouvelle Démocratie.
Ainsi la lutte de libération nationale palestinienne, est l’écharde plantée dans la gorge des impérialistes, car l’héroïque et invincible résistance nationale palestinienne, refuse de se soumettre, de vendre la patrie et contrecarre ainsi les plans des impérialistes tout en dynamisant et développant la lutte anti impérialiste au niveau mondiale. Cela est encore prouvé chaque week-end où les masses du monde entier sortent dans la rue manifester leur soutien à Gaza la Résistante et à la Palestine.
Ici en France, aussi la mobilisation reste très forte avec des initiatives dans des dizaines de villes chaque semaine et week-end malgré un état et un gouvernement appuyant le sionisme et faisant son possible pour faire taire les voix pro palestiniennes et noyer dans la peur nos espoirs d’un monde meilleur débarrassé de l’impérialisme et du sionisme. Notre arme face à cela doit être la solidarité active et l’unité, couplée à la lutte révolutionnaire pour la défense des libertés démocratiques, en mobilisant politisant et organisant les masses.
A l’époque de l’impérialisme et de la révolution prolétarienne, la bourgeoisie est devenue totalement réactionnaire et se sert de plus en plus de l’état pour ce qu’il est , un instrument de coercition et de contrôle d’une classe sur une autre. C’est pourquoi « la prise du pouvoir par la force armée, le règlement de la question par la guerre, est la tâche centrale et la forme la plus élevée de la révolution. Ce principe marxiste-léniniste de la révolution est valable universellement, pour la Chine et pour tous les autres pays. ». (Mao Tsé-toung)
Ainsi la lutte révolutionnaire est centrale et nous n’avons rien à attendre de nos gouvernements, qui sont des acteurs directs du génocide en Palestine, et non de simples complices ou collaborateurs. Quel meilleur soutien pouvons nous apporter à la Palestine, que de mettre à bas l’état français, et le capitalisme? Assurément une France sous le socialisme serait un allié des plus fermes du peuple palestinien et de tous les peuples opprimés.
Comme deuxième aspect, aspect inévitable, la répression et les revers militaires existent indéniablement. La première bataille du Déluge a durement éprouvé le camp impérialiste comme celui de la résistance partout dans le monde. Les forces se restructurent, apprennent, s’adaptent, préparent leurs plan, pour de nouveau repartir à l’assaut du ciel, suivant la torche de résistance qu’est le Déluge d’Al Aqsa et leurs grands combattants, le peuple palestinien et sa belle résistance. Les luttes de libération nationale, les Guerres Populaires (qui est la forme la plus aboutie de la guerre de libération nationale), ne se règlent pas lors d’une bataille décisive ou d’une unique campagne (d’ailleurs aucune guerre) mais sur temps long, avec accélération et reflux, changement de front, adaptation technique à l’ennemi, en fonction de l’évolution politique de l’impérialisme. Le Hamas et les forces de la Résistance savent, comme politique de premier ordre, comprendre les contradictions politiques inhérentes à la crise de décomposition de l’impérialisme. Ils ne réfléchissent pas seulement en un affrontement basique Palestine-Israel, mais en comprenant réellement ce qu’est l’essence de ce conflit, une longue de guerre de libération nationale contre l’impérialisme, principalement US.
Ne pas comprendre ceci, et ne voir que la situation actuelle sans voir et comprendre la grande victoire du 07, et les futures victoires en approche, est faire le jeu de la bourgeoisie. La libération de la Palestine avancera au fur et à mesure du développement de la Révolution Prolétarienne Mondiale, elle-même connaîtra des changements qualitatifs avec la Reconstitution du Parti Communiste de Palestine, unique force à pouvoir mobiliser la totalité des Masses à leurs plein potentiel, changeant les vieilles structures économico-sociales, et déchaînant les forces populaires pour accomplir la destinée d’Israel, en un mot sa destruction.
Que faire ?
Face à cette situation, où la résistance palestinienne reste forte, et continue de tenir tête à l’impérialisme au sionisme-usa tels les 300 spartiates aux portes chaudes face à l’empire perse, les palestiniens écrivent aujourd’hui une des plus belles pages d’histoires, à l’encre de sang, qui aura sa place dans la plus haute salle des plus grandes réalisations de l’histoire. L’histoire s’écrit devant nos yeux, et à la différences des 300 spartiates, nos frères et sœurs palestiniens ne sont pas seuls car nous sommes des centaines de millions derrière eux, épaules contre épaules jusqu’à la victoire finale.
Il est important de se rappeler qu’à Gaza comme en France, la réaction use de deux moyens courants pour tenter de détruire la résistance et leurs soutiens. Isoler la guérilla des masses, et décapiter la direction. A Gaza cela se traduit par les crimes ciblés contre les civils pour que ces derniers se retournent contre la résistance armée et par l’assassinat des cadres et dirigeants. En France cela s’observe au travers du muselage judiciaire, politique et économique des voix portes paroles, et des révolutionnaires engagés comme ce fut le cas pour Timothée Esprit de la FNIC-CGT, Alex de la Ligue de la Jeunesse Révolutionnaire et des dizaines d’autres personnes.
Notre tâche est donc de continuer à propager les victoires de la Résistance Palestinienne, à les soutenir de toute nos forces, et à affirmer avec une certitude historique le fait que la Palestine vivra et vaincra !
Afin de ne pas seulement soutenir mais bien défendre la Palestine et sa résistance, il convient de continuer à s’unir autour de principes clairs, pour développer une forme organisationnelle nationale, un grand mouvement de défense de la Palestine, qui portera cette ligne idéologique dans les masses, et qui affirmera la victoire de la Résistance, tout en dénonçant les génocidaires, et qui permettra de structurer le mouvement de soutien au peuple palestinien, pour en augmenter sa combativité. Tout ce travail sera par essence anti-impérialiste et permettra de lier la lutte de libération nationale palestinienne au autres lutte anti coloniales, et révolutionnaires et ainsi impulser un grand mouvement contre l’impérialisme pur la libération et l’émancipation des peuples !
Ceci ne peut se faire qu’au travers de la lutte des classes, en se servant de la lutte du peuple palestinien et de sa résistance, et ainsi en réalisant nos tâches nous appuierons et soutiendrons réellement la résistance palestinienne pour elle même et non pour des intérêts particuliers ou opportunistes.
Nous ré-affirmons que le Déluge d’Al- Aqsa ne peut revenir en arrière, qu’il est toujours présent et le sera jusqu’à la libération de toute la Palestine, dans de multiples batailles sanglantes, dans des avancées et des détours mais que la lumière au bout du tunnel est proche, que l’aube de la liberté approche et que la Palestine vivra et vaincra !
Ma dernière recommandation est de toujours se rappeler que la résistance n’est pas vaine, qu’il ne s’agit pas seulement d’une balle tirée, mais d’une vie vécue dans l’honneur et la dignité. La prison et le siège m’ont appris que la bataille est longue et le chemin difficile, mais j’ai aussi appris que les peuples qui refusent de se rendre créent des miracles de leurs propres mains. Yahya Sinwar