Dimanche 23 mars, les habitantes et habitantes du quartier du Mirail à Toulouse ont décidé l’occupation du bâtiment « L’Atelier B ». Ils s’opposent à la destruction planifiée de leur quartier. Après une première tentative policière lundi, la BAC a finalement délogé par la violence les habitants ce mardi matin. Une dizaine de personnes sont en garde à vue.
La décision d’occuper « L’Atelier B », à Toulouse, a été prise lors du troisième Atelier Populaire d’Urbanisme organisé par le Comité Populaire D’Entraide et de Solidarité (CPES) du Mirail. Ce bâtiment symbolique est situé sur la dalle Abbal, qui regroupe des commerces et des associations. La mairie de Toulouse veut la détruire dès la fin du mois de mars pour la transformer en « cité de la Danse », un projet aussi extravagant qu’anti-populaire.
Depuis dimanche, une cinquantaine d’habitants et d’habitantes s’étaient organisés pour occuper et faire vivre ce lieu, visé par un projet de destruction prochaine. De nombreuses activités populaires avaient été planifiés et une remise en état du bâtiment avait déjà débuté afin qu’il serve à ses premiers usagers, soit les habitants du quartier.
Dès lundi, une première tentative de la police de rentrer dans l’atelier a été repoussée grâce à la détermination collective des occupants. L’État a alors décidé d’envoyer tôt ce matin, mardi 25 mars, plusieurs équipes de police. Des membres de la BAC et de la police nationale ont été envoyés par dizaines afin de déloger par la force brute les occupants.
Suite à cette attaque policière, une dizaine d’occupants, habitants du quartier, ont été placés en garde à vue. Ils y sont depuis le début de la journée.
Le Comité Populaire d’Entraide et de Solidarité du quartier du Mirail, ainsi que de nombreux soutiens, ont immédiatement appelé à un rassemblement de soutien. Celui-ci est prévu ce soir sur la dalle Abbal à 18h30.
Notre rédaction se joint à l’appel exigeant la libération immédiate et sans poursuite de toutes les personnes interpellées.
Photos : Fabio Boucinha (Instagram: @fabio.boucinha)
