Nous publions ici un texte rédigé par le frère de Georges Abdallah, Joseph Abdallah. La version originale en arabe est disponible à la suite.
Au cœur du cas de Georges Abdallah : la résistance est l’esprit.
L’emprisonnement ou le meurtre n’ont aucune valeur pour neutraliser ou mettre fin aux combattants et à la lutte.
Emprisonner le combattant (c’est-à-dire le combattant contre le colonialisme, le sionisme et l’injustice) permet au contraire de doubler l’efficacité des combattants. George Abdallah (et les Forces Armées Révolutionnaires Libanaises-FARL) est issu d’un groupe révolutionnaire opposé au sionisme collectif occidental. La prison, avec la solidarité révolutionnaire mondiale, a fait de lui une icône, et un courant opposé à l’agression capitaliste mondiale-sionisme.
Même si l’agression capitaliste-sioniste mondiale avait pu assassiner ce combattant (comme elle a pu assassiner de nombreux dirigeants actuels et anciens de la résistance palestinienne et libanaise), elle n’aurait pas annihilé l’efficacité du combattant Georges Abdallah, ni l’efficacité des autres combattants.
L’assassinat détruit le corps des combattants, mais il établit et perpétue l’efficacité de l’esprit révolutionnaire qui se reproduit et s’accroît dans toutes les parties du monde et dans les pays des révolutions des combattants.
Le colonialisme se venge du corps, et l’esprit de lutte grandit.
Le colonialisme (et le sionisme et ses alliés arabes et occidentaux) continue de poursuivre les révolutionnaires jusqu’à ce qu’il tombe, épuisé, devant l’immortalité des combattants et leur renaissance en nombre qui augmente dans une progression exponentielle.
L’histoire du monde et les révolutions de libération en sont témoins.
La France, l’État français, contrairement à beaucoup de ses forces populaires en lutte et vivantes, continue de trahir la grande Commune de Paris, et continue de suivre le chemin de la soumission au capitalisme néolibéral mondialisé et américain, et se noie dans le chemin du mensonge à grande échelle de la revendication d’une civilisation des droits de l’Homme, d’un État de droit et d’un pouvoir judiciaire libre.
L’Occident collectif apprendra progressivement que la résistance est l’esprit des révolutions et de la libération, et que l’esprit ne meurt pas.
La mort est une sentence certaine pour quiconque attaque l’esprit des peuples qui recherchent la dignité et la liberté par la résistance.
Joseph Abdallah
في صلب قضية جورج عبدالله: المقاومة روح
ليس للسجن أو القتل قيمة في تحييد أو إنهاء المناضلين والنضال.
لسجن المناضل (أي مناضل ضد الاستعمار والصهيونية والظلم) قيمة كبيرة في مضاعفة فعالية المناضلين. فجورج عبدالله (والفارل- FARL) من مجموعة ثورية مناهضة للغرب الجماعي- الصهيوني جعل منه السجن، بالتضامن الثوري العالمي، أيقونة وتياراً مناهضاً للعدوانية الرأسمالية العالمية- الصهيونية.
ولو أن العدوانية الرأسمالية العالمية- الصهيونية تمكنت من اغتيال هذا المناضل (كما تمكنت من اغتيال العديد من قيادات المقاومة الفلسطينية واللبنانية الراهنتين والسابقتين) لما كانت تحررت من فعالية المناضل جورج عبدالله (أو من فعالية المناضلين الآخرين) . فالاغتيال يقضي على جسد المناضلين ولكنه يرسخ ويؤبد فعالية الروح الثورية التي تتناسخ وتتزايد في بقاع العالم وفي بلاد ثورات المناضلين.
يقتص اللاستعمار من الجسد فتنبت الروح النضالية. يكابر الاستعمار (والصهيونية وأعوانها من العرب والغرب) ويستمر في ملاحقة الثوار إلى أن يسقط هو خائراً أمام خلود المناضلين وانبعاثهم بأعداد مضاعفة بمتوالية فرط هندسية. وتاريخ العالم وثورات التحرر شاهد.
وتستمر فرنسا الدولة (بخلاف الكثير من قواها الشعبية المناضلة والحية) بخيانة كومونة باريس العظيمة، وتتابع الانسياق في خط الخنوع للرأسمالية النيوليبرالية المعولمة والأميركية، وتغرق في مسار الكشف الواسع عن كذب الادعاء بحضارة حقوق الإنسان ودولة القانون والقضاء الحر.
سيتعلم الغرب الجماعي شيئاً فشيئاً أن المقاومة روح الثورات والتحرر، وأن الروح لا تموت. فالموت حكم أكيد على من يتطاول على روح الشعوب الساعية بالمقاومة إلى الكرامة والحرية.
