Dans un nouvel acte de répression, l’État français a procédé à l’arrestation de quatre jeunes Corses, accusés de participation aux révoltes de septembre 2022, déclenchées par l’assassinat du patriote Yvan Colonna. Ces arrestations montrent, une fois de plus, la volonté de l’impérialisme français de museler la résistance populaire et d’éradiquer toute expression de souveraineté nationale corse. Cela dans un contexte où la majorité territoriale autonomiste, grandement critiquée, a clairement exposé ses limites après l’abandon des discussions avec Paris quant au statut autonome de la Corse, discussions qui déjà au départ, ne se montraient absolument pas satisfaisantes.
Cet acharnement contre de jeunes militants, deux ans après les révoltes légitimes et les faits reprochés, est un signe clair de l’intensification de la lutte des classes en Corse. La France impérialiste, en proie à ses propres contradictions internes, cherche à terroriser la jeunesse combative, celle qui refuse la domination coloniale et l’oppression économique, comme elle le fait en Kanaky, en Guadeloupe et partout où les peuples luttent.
Si nous sommes habitués aux arrestations de militants et militantes, comme dernièrement Stefanu Ori, Matteo Giona, Sampieru Andreani, celles-ci, après nomination d’un nouveau préfet et d’un nouveau ministre de l’intérieur ne sont pas anodines. Ce geste de répression n’est pas seulement dirigé contre des individus, mais contre l’idée même de libération populaire, que le Président Gonzalo, révolutionnaire péruvien, a systématisée en identifiant l’État comme principal ennemi des peuples en lutte.
Ces quatre jeunes, dont deux mineurs aux moments des faits, seront jugés en décembre et janvier prochains à Bastia pour « Violences volontaires en réunion sur personnes dépositaires de l’ordre » et ont déjà reçu un soutien populaire, notamment avec le blocage de l’université de Corti par les syndicats étudiants.
Nous appelons donc à la solidarité avec ces jeunes incarcérés et réitérons notre engagement dans la lutte révolutionnaire pour une Corse libre, socialiste, et débarrassée de l’exploitation. La répression ne brisera pas l’élan de ceux qui se battent pour un avenir émancipé.