Poème : Ballade du premier métro

Ballade du premier métro

Le métro arrive :

Emmène au travail

Le métro déraille

Sur les cernes vives.

 

Cinquante employés

Emmenaient sur eux,

Jaune au bord des yeux,

Leur ennui trempé.

 

Dormant au galop

Le métro arrive,

D’un grand pas ravive

Cinquante sabots.

 

C’est presque un matin

Qui se trompe encore

Un subtil remord

Sifflant comme un train.

 

Et le soir agace,

Hystérique et triste,

Les yeux sur la liste

Des métros qui passent.

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