Vendredi 16 octobre, Olivio Gomes, 28 ans, père de 3 enfants en bas âge profite d’une dernière sortie avant le couvre-feu avec des amis. Aux alentours de minuit, une voiture de la BAC souhaite le contrôler, même si il n’a pas le permis Olivio coopère et fait comprendre aux policiers qu’il sort à la prochain sortie. Olivio s’arrête devant chez lui, la voiture de la BAC percute son véhicule et bloque sa portière, les agents lui ordonnent de sortir, sa portière étant bloquée Olivio essaie d’avancer son véhicule pour pouvoir sortir, un policier l’abat alors de 3 balles.
Reconstituons plus précisément les faits. Olivio et deux amis profitent de leur dernière soirée avant le couvre-feu et décident d’aller chercher à manger à Paris. Une première patrouille les informe de la mise en place du couvre-feu dans une volonté de prévention. Olivio et ses amis rentrent ensuite chez eux dans les Yvelines. La conduite d’Olivio est quelque peu hasardeuse, potentiellement en raison de problèmes mécaniques. Une voiture de la Brigade Anti-Criminalité (BAC) les repère et se met à les suivre. Après un certain temps, la voiture de la BAC actionne ses gyrophares, Olivio comprend et allume ses feux de détresse, il indique qu’il sort à la prochaine sortie en insistant sur le fait qu’il ne fait pas une « chasse » et qu’il souhaite ramener son véhicule à son domicile pour que sa femme puisse s’en servir avec ses enfants. Il sait qu’il finira sûrement en garde à vue car il n’a pas de permis. Il pense alors que les policiers ont compris. Il se gare devant chez lui sur une place réservé aux résidents. La BAC percute alors légèrement son véhicule et bloque la portière du côté conducteur. Les policiers lui ordonnent de sortir de son véhicule, mais sa portière est bloquée, il tente alors de démarrer son véhicule pour avancer et sortir, il n’en aura pas le temps car un agent de la BAC lui tire dessus à 3 reprises, le tuant.
Dès lors, les médias relaient le ramassis de mensonges qu’est la version officielle. En effet, la version des policiers affirment qu’Olivio s’est engagé dans une véritable course poursuite de plusieurs kilomètres alors que l’expertise prouve qu’il a respecté les limitations de vitesse tout le long. Selon cette même version, Olivio aurait perdu le contrôle de véhicule ce qui l’aurait forcé à s’arrêter, alors qu’il s’est garé sur une place juste devant son domicile. Enfin, Olivio aurait voulu foncer sur les policiers, ce pourquoi ils auraient tirés, mais l’autopsie de son corps a permis d’affirmer que le tireur se trouvait à côté du véhicule.
Le policier qui a tiré, moniteur de tir dans le civil, a probablement tiré pour tuer, et il n’a probablement pas hésité à mentir pour se couvrir. Ses amis seront eux placés en garde à vue pendant 48 heures et auraient subi des tentatives d’intimidation pour qu’ils ne racontent pas ce qu’il s’est réellement passé.
Il ne fait aucun doute qu’Olivio vient de rejoindre la liste déjà bien trop longue des victimes de violences policières racistes servant les intérêts de l’Etat capitaliste français. Notre seul solution pour se débarrasser de ces violences policières racistes est de travailler à une société sans classe et donc de construire le socialisme.
Justice pour Olivio !