Une goutte tombe du sommet d’un front
Qui travaille, il le faut bien,
Dans des couloirs ou sur un chantier,
Pendant que d’autres volent aux quatre vents.
Il est des différences qui ne trompent pas,
Un cuir tanné contre une peau bronzée ;
La tête tourne, ici la boisson, là l’insolation,
Et l’abnégation des braves fait face aux corps paresseux.
Qui s’en serait douté, pourtant
Qu’un astre divisa autant les Hommes ?
Pour offrir aux enfants la tranquillité d’un été
Nos hivers sont des tortures consenties.
Aux dernières années de frais,
Que j’ai connu à l’ombre des sapins,
Et aux âmes échauffées par un air manquant,
Je dédie mes espoirs.
Poème envoyé lors de la canicule par un lecteur