Le samedi 11 janvier au matin, Maxime, délégué syndical à Force Ouvrière, se suicide à l’arme à feu au Leclerc de Vanoeuvre les Nancy, un peu après 5h du matin, alors qu’il travaillait avec un transpalette.
Ce n’est déjà pas une vie de pousser ce genre d’engin à 5h du matin, qui plus est le week-end. La grande distribution broie les vies des ouvriers et des ouvrières ; détruit les articulations, dans les dépôts et sur les caisses. L’affluence, l’effervescence, les lumières, l’agitation attaquent le moral.
Quand un ouvrier syndicaliste se suicide, il y à peu de doutes quand aux causes ; et Maxime aurait publié une lettre accusant l’entreprise.
Pour maintenir un monde où il faut se lever en pleine nuit, pour un travail merdique de mise en rayon ou de manutention, pour le salaire minimum, il faut bien tout un tas de petits chefs zelés, de directeurs sans humanité, de hiérarchie et de contrôle.
Dans les usines, les entrepôts et les magasins, brisons l’isolement, vengeons nous de tous ceux qui font souffrir les ouvriers, les harcèlent, les obligent à travailler dans des conditions dégueulasse et parfois mortelles, ne leur laissant plus que le suicide comme échappatoire !