Équateur : le soulèvement des masses populaires ébranle le pouvoir néo-libéral de Lenin Moreno

Depuis plus d’une semaine, un vaste soulèvement des masses populaires secoue l’Équateur. Le mouvement fait suite à l’augmentation massive du prix de l’essence dû à la suppression des subventions publiques à l’achat de carburant. Le gouvernement de Lenin Moreno a en effet mis en place les mesures d’austérité demandées par le Fond Monétaire International en échange d’un prêt de plusieurs milliards de dollars. Ces mesures attaquent directement les conditions de vie des masses populaires et ont ainsi déclenché un mouvement de révolte inédit dans le pays depuis plus de dix ans.

En réponse à cette révolte, le gouvernement a proclamé l’état d’urgence pour une durée de 60 jours, mis en place un couvre feu et déplacé le siège du gouvernement de la capitale Quito vers Guayaquil, dans le Sud-Ouest du pays.

Loin de calmer le mouvement de révolte, ces mesures l’ont même amplifié. Ce mercredi 9 octobre, une grève générale était organisée et des dizaines de milliers d’indigènes ont convergé de tout le pays vers la capitale Quito pour une grande manifestation qui a tourné à l’émeute au cours de laquelle les manifestants ont réussi à brièvement entrer dans le Parlement. Dans le reste du pays, les barrages routiers étaient nombreux.

Affrontements à Quito, capitale de l’Équateur

Alors que les représentants opportunistes des communautés indigènes ont appelé à l’arrêt des violences et au dialogue, les masses populaires n’entendent pas obéir à ces appels et refusent catégoriquement de négocier avec un gouvernement qu’il considèrent à juste titre comme le représentant des intérêts des puissances impérialistes.

Dans ce vaste mouvement de révolte, les militants maoïstes des Guardias Rojos del Ecuador (Gardes rouges d’Équateur) et du Frente de defensa de luchas del pueblo (Front de défense des luttes du peuple) sont en première ligne, tiennent des barricades et participent activement aux affrontements. Dans certaines villes, on a pu entendre les habitants chanter des slogans revendiquant la préparation de la guerre populaire et une vidéo montrant des affrontements de masse a été publiée sur YouTube par des militants du FDLP.

Le Front de défense des luttes du Peuple, en première ligne de la révolte

D’autres organisations de masse participent activement au mouvement. C’est le cas notamment du Colectivo Popular (Collectif Populaire), du Frente de defensa de los derechos de los trabajadores (Front de défense des droits des travailleurs) qui participe aux mouvements de grève ou encore des comites de campesinos pobres (comités de paysans pauvres) qui organisent des blocages dans les campagnes du pays.

Un blocage routier organisé par les comités de paysans pauvres

À bas le gouvernement de Lenin Moreno !
À bas l’impérialisme !
Vive la lutte des masses populaires équatoriennes !

Sources :
https://incendiarynews.com/2019/10/09/ecuador-indigenous-and-poor-peasants-force-moreno-government-to-flee-capital-general-strike-continues/

http://fdlp-ec.blogspot.com/2019/10/un-necesario-balance-de-la-jornada-de.html

http://fdlp-ec.blogspot.com/2019/10/el-campo-fortalece-huelga-nacional.html

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