Le 1er avril, la « trêve hivernale » s’est terminée. Elle est supposée garantir que des locataires ne puissent pas se faire expulser en plein hiver. En pratique ce n’est qu’un « délais » comme dit la Fondation Abbé-Pierre, car les personnes qui sont en passe d’être expulsés le sont en général juste après la trêve.
Rien que depuis le 1er avril, les exemples se sont multipliés, comme un sans-abri qui a occupé la Bourse du Travail à Saint-Etienne ou encore une septuagénaire à Toulouse menacée d’expulsion. En tout, ce sont des milliers de personnes qui sont concernées. En 2017, près de 30 000 avaient été forcées à la rue par la police avec la fin de la trêve hivernale.
Le logement est un grand problème dans un pays impérialiste comme la France. Ce besoin vital pour toutes et tous est menacé par les loyers toujours plus chers et les grandes entreprises de gentrification qui repoussent les prolétaires loin des centre urbains qui deviennent impossible à payer. De nombreuses personnes subissent la crise économique et sont sans ressource, alors elles finissent par se noyer dans les dettes. La « trêve hivernale » n’est pas une gentille mesure sociale, elle est suivie du retour de la guerre du logement (trêve est un mot qui vient du jargon militaire).
Dans cette guerre, l’Etat bourgeois révèle sa vraie nature : il envoie ses forces de répression, la police, mettre à la rue sans distinction les gens des masses les plus précaires, souvent dans des situations économiques, sociales et familiales difficiles. Il enfonce ces camarades des masses sous prétexte de défendre la propriété privée des logements. Ce n’est pas la « trêve hivernale » qu’il faut regarder, mais notre future victoire dans la guerre du logement.